© Ryan Collerd, courtesy of The Pew Center for Arts & Heritage
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L’artiste canadien David Hartt, professeur associé au département des Beaux-Arts de l’université de Pennsylvanie (Etats-Unis), est invité dans le cadre d’un programme destiné à faire connaître en France les scènes artistiques afro-américaines. La résidence itinérante de l’artiste est coordonnée par l’Association nationale des écoles d’art (ANdÉa) avec le soutien de la Fondation Ford et de la Villa Albertine.
Intitulée “The Ruin of History”, sa conférence nationale à l'Ecole des Arts Décoratifs viendra clotûrer sa résidence pédagogique et de création qui se déroule du 19 octobre au 28 novembre 2023 dans 6 écoles supérieures d’art et design réunies en consortium de travail : la Villa Arson à Nice, l’École nationale supérieure d'art et de design de Nancy, l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon, l’École supérieure d'art de Clermont Métropole, l'ESADHaR Le Havre et l’Ecole des Arts Décoratifs.
Né à Montréal en 1967, David Hartt utilise une grande variété de matériaux et de techniques, notamment la photographie, la vidéo, la sculpture et l’installation pour dévoiler les complexités sociales, culturelles et économiques et explorer la façon dont les idées et les idéaux historiques persistent ou changent au fil du temps, souvent par le prisme de l’architecture, de l’urbanisme et du design.
Son travail a été largement exposé à travers le monde, notamment au Hammer Museum de Los Angeles, au Museum of Contemporary Art de New York et à la Fondazione Sandretto Re Rebaudengo à Turin. Son oeuvre est présente dans les collections publiques du Museum of Modern Art de New York, du Whitney Museum of American Art de New York, du Studio Museum in Harlem de New York, du RISD Museum de Providence et de l’Art Institute de Chicago.
David Hartt propose aux écoles d’art et design françaises de travailler à partir du concept qu'il nomme Terraforming, une analyse de la façon dont le paysage, désormais indissociable de l'environnement construit, est constamment façonné pour refléter des valeurs culturelles différentes et concurrentes. Ce travail cherche à situer les trajectoires historiques de changement, maintenant accélérées par la précarité environnementale et l'instabilité politique et économique accrue. Il s’agit d'examiner les pathologies des forces qui ont radicalement remodelé et hybridé les biomes globaux autrefois distincts, notamment la propagation des développements humains, les nouveaux modèles migratoires humains et animaux, les chaînes logistiques et d'approvisionnement de fabrication et d'agriculture, l'élévation du niveau de la mer, les nouveaux modèles de crues agressives et l'inverse, la désertification. Ce faisant, le genre artistique du paysage, et sa capacité élargie à représenter l'entrelacement de l'activité humaine avec tous les autres acteurs environnementaux dans un territoire décrit est revisité. Dans le cadre du workshop If night is a weed and day grows less qui combine travail de terrain, temps de recherche et de partage et production d’images, les étudiant.es de chaque école seront invité.es à réaliser un essai visuel qui aborde ces thèmes à l'aide de technologies de capture d'images.
En amont de chacun de ces workshops, David Hartt présentera lors de conférences publiques un éventail de propositions nées de 30 années de carrière et pourra revenir sur les différents thèmes qui animent ses recherches et nourrissent sa pédagogie.
