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Cosmographies d'une île

Charlotte Gautier , Cosmographies d'une île
Grand projet, Scénographie, 2014
Cosmographies d'une île, un dispositif scénographique librement inspiré de l’Invention de Morel, d’Adolfo Bioy Casares
  • © Dominique Feintrenie
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Descriptif

Informations

Cosmographies d'une île, un dispositif scénographique librement inspiré de l’Invention de Morel, d’Adolfo Bioy Casares

L’Invention de Morel est un roman d’Adolfo Bioy Casares. Le narrateur, réfugié sur une île qu’il croit déserte, va être confronté à d’étranges apparitions qui semblent répéter les mêmes scènes à l’infini. Cette énigme métaphysique percute la réalité précaire dans laquelle il se trouve. Les marées qui menacent constamment d’engloutir l’île activent en fait une machine produisant des existences holographiques, des images. Une semaine de la vie des habitants se déroule en boucle.Ils vivent une éternité sans devenir. Le narrateur est face à un dilemme : choisir entre la prison du réel ou la cellule de l’illusion.

Dans L’invention de Morel, l’île est une monade, un univers dans l’univers où l’homme, seul face à un réel qui lui pose de plus en plus de questions, erre et cherche un sens à l’existence.
Ce lieu symbolique associé à l’idée de désorientation dans le réel sont aux fondements de mes recherches plastiques.
Espace entouré d’horizon et pourtant refermé sur lui-même, l’île véhicule tout un imaginaire : un refuge, une prison, un ailleurs détaché des contingences terrestres où tout est possible, une évocation du for intérieur. Le parcours du narrateur, tiraillé entre réel et illusions interroge la subjectivité de notre perception du monde, le besoin d’altérité et le glissement dans le virtuel.

Animée par ces questionnements, j’ai orienté mes recherches scénographiques autour d’espaces procurant une sensation de désorientation analogue à celle du narrateur sur l’île. Des apparitions fugitives jalonnent un parcours labyrinthique dans lequel les jeux de miroirs et de transparence déforment la lecture du réel. Immergé dans le dispositif, le spectateur franchit le seuil de la vision claire et maîtrisée. La concordance entre espace optique, ce qu’il voit et espace haptique, ce qu’il peut toucher, en est troublée. Les images générées oscillent entre chimères aux multiples dimensions et dédales mentaux. Des éclats d’abymes dans lesquelles on voudrais plonger sans jamais le pouvoir vraiment. Une expérience sensible qui remet en question les limites de notre perception et le désir de croire aux illusions.

La fascination cesse-t-elle quand leur fabrique est révélée?

 

 

Étudiant(s)
Charlotte Gautier
Titre
Cosmographies d'une île
Type
Grand projet
Secteur
Scénographie
Année
2014