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Hélios

Hélène Mastrandréas , Hélios
Grand projet, Cinéma d'animation, 2014
Ce récit initiatique s'articule sous la forme de tableaux rythmés par le soleil. Il est question de force, d'énergie, de puissance du corps et d'incarnation.
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Descriptif

Informations

Mon grand projet s’inscrit dans la continuité du mémoire écrit en quatrième année. Ce mémoire entendait mettre à jour l’énergie vitale et corporelle que peut transmettre le cinéma. En effet, j’ai remarqué que ce qui m’intéressait le plus au cinéma, c’était la présence de la chair au sens phénoménologique du terme : le corps incarné de l’acteur, sa façon d’habiter le monde.
Hélios naît d’une synthèse de l’apprentissage qui m’a été offert à l’ENSAD, ainsi que de l’envie de partager une série de sensations et un univers personnel.  Par-delà l’enjeu scolaire, j’ai voulu écouter l’injonction de Rainer Maria Rilke, lorsqu’il s’adresse à Franz Xaver Kappus de travailler par nécessité. Ce conseil m’a toujours touchée et j’ai tenté de me l’approprier.

J’ai donc laissé les sensations s’installer, puis les images ont commencé à fleurir en moi. Me venaient des images liées au corps incarné, au corps agissant dans un lieu, à des éléments naturels, à une puissance, à une densité.
Le film prend la forme d’un récit initiatique qui s’articule sous la forme de tableaux dans lesquels il est question de force, d’énergie, de puissance du corps et d’incarnation. Entre ces tableaux, le soleil rythme le film. Il décrit à la fois le temps qui passe, mais il fait également référence à l’interprétation mystique ou spirituelle de la lumière, à la lumière comme brillance, et si l’on peut le dire en ces termes, au réveil, à l’éveil.

Plusieurs choix cinématographiques ont guidé la réalisation du film.
En choisissant de ne pas apposer de voix-off durant toute la durée du film, je préfère laisser une certaine  autonomie au spectateur afin qu’il ressente les mouvements, les images, les sons et les couleurs selon sa sensibilité et son histoire.
Par ailleurs, j’ai voulu affirmer la présence de la caméra afin d’entretenir un lien particulier avec les acteurs et les situations dépeintes. La caméra devient l’oeil, elle guide le regard. Elle instaure un rapport contemplatif au monde et permet de creuser le temps. Le choix de la tension vers le plan séquence découle de ce regard contemplatif et installe une forme de liberté : en effet, nous voyons des gestes, des actions, des regards qui sont autant de métaphores de la liberté, dans la mesure où ils sont délivrés de toute utilité immédiate. Il n’est question que d’envie, d’un désir débarrassé de la compétitivité et de l’hyper consommation.
J’avais envie de partager un monde bienveillant, d’offrir du calme, du silence parfois, de la densité et des sensations intérieures.

Hélios devenait le prétexte pour s’épancher sur le rêve, la simplicité et l’innocence.

Avec les comédiens et toute l’équipe technique, j’ai voulu partager et enrichir ces idées sans mots, mais plutôt en images, en mouvements, en sons et en couleurs.  J’ai donc répété et tourné les scènes de nombreuses fois afin de mieux correspondre à la nécessité intérieure que j’évoquais plus haut. Je voulais travailler la sensation pure, sans passer par l’intellectualisation, mais plutôt par « l’instinct », par un langage intact qui sait que «  les parfums, les couleurs et les sons se répondent ».
 

Étudiant(s)
Hélène Mastrandréas
Titre
Hélios
Type
Grand projet
Secteur
Cinéma d'animation
Année
2014

Technique mixte  : Animation et prise de vue réelle