Descriptif
Informations
J’ai longtemps utilisé le dessin pour expliquer le fonctionnement des objets que je trouvais complexes : l’intérieur d’une batterie, un ordinateur, etc. J’ai été imprégné
par Matrix et l’univers de la science-fiction dont je recopiais impulsivement les machineries. Je suis un fervent admirateur des dessins de Hans Ruedi Giger et du plus jeune Mattias Adolfsson. Toute ma pratique artistique est marquée par une obsession des mécanismes. C’est ainsi que j’ai envisagé la conception du film.
Mon intention a été de concevoir un écosystème avec la technicité d’un ingénieur et de le présenter avec un regard didactique. Les êtres que nous y observons sont présentés
et détaillés comme dans un mode-d’emploi à la manière du Codex Seraphinianus (Luigi Serafini). Ce monde artificiel trouve sa logique dans l’accumulation et dans les explications permanentes. Il présente un caractère mécanique ou organique selon l’échelle à laquelle il est considéré. À dimension microscopique, il s’agit de procédés mécaniques simples. À dimension macroscopique, nous assistons aux interactions d’êtres personnifiés. De cette manière, j’ai cherché à construire une mise en abîme qui nous conduit de l’abstrait au concret, du simple au complexe, de l’inerte au vivant.