Descriptif
Informations
L’épisode choisi débute à la naissance de sa deuxième fille, et se termine peu après la mort de l’enfant, cinq ans plus tard. Il correspond aussi aux premières années de révolution et de guerre en Russie, qui plongeront Marina Tsvetaeva dans une aliénante misère. Mais c’est aussi, précisément, durant ces quelques années que sa poésie s’affirme, empreinte de contradictions ; criant, n’avoir « besoin de personne si se n’est de son âme », et, quelques pages plus loin, déplorant de ne pas compter pour les autres et de souffrir de sa solitude…
« Trop, a toujours été la mesure de mon monde intérieur »
Elle prendra pourtant conscience avec douleur que sa sphère poétique n’est pas inébranlable...
Commencera alors, pour la poétesse, une sorte de dégringolade dans le réel.
Le projet montre ses tentatives de s’en extraire et le tiraillement entre son moi-femme et son moi poète par une double projection, renforcé par un travail de spatialisation sonore, où se superposent, se contredisent parfois, ces deux identités.
« Création et capacité d’aimer sont incompatibles ; on vit ici, ou là ! »
Deux autres projections sur les murs latéraux font écho à ce « dialogue intérieur » comme des extensions.
Cette installation multi-écrans, ne vise pas à séparer un monde réel et un autre onirique, mais à considérer la porosité de leurs limites et l’équilibre difficile de leur superposition.
Installation vidéo- 25minutes