Descriptif
Informations
La polis, terme puisant ses origines dans la Grèce Antique, renvoie à l’essence de la ville, une cité libre et autonome, où le citoyen trouve sa place. Une ville où la vision d’ensemble est horizontale, où les échanges sont fructueux, où l’urbanité est le ralliement des citoyens. Une cité où l’usager est le penseur de la ville et le bâtisseur son serviteur. Aujourd’hui, je dirais : une utopie. Parapolis s’inscrit à sa périphérie. J’ai décidé de m’imprégner de la ville et de prélever des fragments d’espaces construits par l’homme pour restituer des objets perturbateurs. Tout dessin produit et tout produit construit, influencent, dirigent et stigmatisent nos corps. Dysfonctions et désintégrations du paysage urbanisé sont les moteurs de mes propositions. Mes objets et outils tentent de remettre en cause le cloisonnement et le contrôle en
partant du principe que les termes : circuler - être canalisé ont remplacé habiter - vivre. Ces propositions déjouent également la rationalité et le fonctionnalisme dans la production d’espace architectonique. Ils cherchent à exacerber les degrés de violence imposée par l’architecture dans notre quotidien. Plus précisément, à révéler l’animosité qu’exerce l’architecture sur nos corps, ce qu’elle induit, exclusion et forclusion.