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Une pierre avec un nombre pour une âme dans un métal comme planète

Fanny Paldacci, Une pierre avec un nombre pour une âme dans un métal comme planète
Grand projet, Art-Espace, 2016
Dans Une Pierre avec un Nombre pour une Âme dans un Métal comme Planète, je choisis de travailler sur le lieu d’élaboration et de production de l’activité artistique. Les pièces présentées reprennent les systèmes de construction très concrets d’un mobilier qui jalonne mon développement en tant que jeune artiste : celui propre à l’atelier du sculpteur, de l’artisan.
  • © EnsAD / Mathieu Faluomi
  • © EnsAD / Mathieu Faluomi
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Descriptif

Informations

Cet atelier dans lequel vous pénétrez n’est donc pas le mien mais un lieu entre-deux, mêlant le travail de production et les formes de l’imaginaire qui me porte. Chaque pièce qui constitue l’ameublement devient le potentiel support d’un extérieur ramené dans un lieu de travail. Comme si ces oeuvres auxquelles j’aspire remodelaient lentement l’atelier, l’altéraient pour en faire l’écrin de la recherche dont il est le théâtre. Il s’agit alors d’un lieu supposé, d’une représentation de la pratique que je mène, joignant les moyens employés à la fin elle-même.

Ce choix de réinterpréter les objets propres au travail (l’établi, la palette etc.) et de les intégrer aux pièces traduit l’inspiration que je puise dans l’histoire de la fabrication, et la porosité que j’observe souvent entre la beauté de l’outil et l’esthétique au service de laquelle il est
employé. Je me passionne pour les savoir-faire que fédère notre tradition de la construction, et qui se transmettent dans des règles précises, efficientes, polies par le temps et l’expérience humaine. De ce fait, la recherche artistique est ponctuée de périodes d’apprentissages techniques.

La rigueur de ces apprentissages vient contraster avec les expériences esthétiques vécues au contact de lieux où les formes se créent aléatoirement, hors de tout contrôle. Je me surprends à rechercher ces instants où la matière se modèle de manière accidentelle : la friche urbaine, les zones de destruction, les phénomènes naturels... Je tente ensuite de mettre tout mon savoir-faire au service de la reproduction ou de l’enregistrement de ces « accidents de formes » : le dessin de la vague sur la grève, la traînée de bave de l’escargot, l’explosion du métal en fusion lorsqu’il tombe au sol...

Dès lors, le socle-mobilier et sa rectitude existent pour mettre en valeur la force de ces aléatoires, de ces matériaux pris dans différentes temporalités, en cours de transformation ou de destruction.

Au gré de ces questionnements, j’ai été amenée à puiser dans un ensemble de schémas dans la façon dont on se confronte à un environnement inconnu. Comment se placer dans un nouvel espace, comment en extraire ce qui nous émeut et comment transcrire les
impressions que nous procure ce lieu ? Glaner un éclat de roche, le ramener chez soi, le classer dans une collection et le numéroter... Autant de façons de marquer un territoire, de développer les symboliques que l’on accorde aux matériaux.

Étudiant(s)
Fanny Paldacci
Titre
Une pierre avec un nombre pour une âme dans un métal comme planète
Type
Grand projet
Secteur
Art-Espace
Année
2016