Le roi nu

J’ai décidé de travailler sur la forme du conte pour son caractère épuré et simplifié ainsi que pour l'aspect implacable et unniversel de la morale qu'il contient.
Je me suis intéressé à ce principe de simplification révélatrice et ai cherché à trouver une écriture plastique qui me permette de produire  la lecture la plus évidente et la plus efficace possible.
Partant de la captation vidéo, pour mettre au point un court-métrage, j’ai travaillé sur des questions de mise à plat et de composition inhérentes à la bande dessinée. Ainsi que sur des questions de rapport de traits propre à la caricature
Reprenant un principe d'économie propre au burlesque  ce court-métrage met en place une série de jeu d’illusion et met en avant l’idée d’artifice. 
A travers une figure de pouvoir, celle d’un  roi qui « aimait par dessus tout être bien habillé » Le roi nu, de Hans Christian Andersen parle des convenances et des faux semblant, de l'absurdité de l'exercice du pouvoir et  de l'obéissance au pouvoir.
En quelques traits et grâce à l’élaboration d’un dispositif  volontairement sommaire, les corps s’inscrivent et évoluent dans un univers factice ou l’écriture vient se substituer à la parole, ou les visages sont réduit à des signes pour que, comme le disait  Rodolphe Topffer «  on voit dans les figures une idée et non pas les membres, de sorte qu’on sacrifie au membre les idées ».