Descriptif
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Mais c’est surtout face aux pavillons, bâtiments hétéroclites que nous ont laissés les expositions coloniales, que je me suis demandé de quoi ce jardin recelait le témoignage. Musées célébrant la richesse des colonies françaises, décors devant lesquels exhiber des indigènes, laboratoires de recherche agronomique,
école d’agriculture coloniale, hôpital militaire, bureaux... Les pavillons ont été les réceptacles de tous les usages marqueurs de l’évolution du Jardin.
Témoins les plus importants de l’histoire du site, ils sont pourtant aujourd’hui les plus délaissés : ils ont traversé les usages et le temps pour nous
parvenir délabrés ou en ruines, lorsqu’ils n’ont pas totalement disparu.
Mais contrairement aux apparences, les années d’abandon du site sont révolues : il accueille aujourd’hui un campus de recherche fondé par son gestionnaire, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad). Il coordonne des travaux interdisciplinaires basés sur la synergie entre les organismes du campus, tournés vers le développement durable et l’économie sociale et solidaire, en faveur des pays du Sud. En s’appuyant sur les valeurs véhiculées par les travaux menés au sein de son campus, le Jardin ne peut-il pas devenir un lieu qui permette de partager son évolution historique et humaine, et de diffuser celle que nous devons porter à l’échelle de la planète?