Descriptif
Informations
La médiation du musée d’Orsay, du centre Pompidou, du Mac Val et du Palais de Tokyo deviennent ainsi prétexte à appropriation ou ré-appropriation de l’œuvre selon les différentes modalités opératoires. Les pistes explorées sont parallèles et incitent à la dérive inconsciente.
Une oeuvre invisible pour le musée d’Orsay est constituée à partir d’un corpus de commentaires issu de l’ audioguide du musée d’Orsay (cut-up sonore). Un faux cartel désignant une oeuvre immatérielle est disposé sur un socle du centre pompidou, des prospectus justifiant la présence de l’objet y sont distribués. Une sculpture est imaginée à partir d’une interview d’artiste et virtuellement intégrée à ce même interview. Des cartels du Palais de Tokyo sont prétextes à imaginer de nouvelles formes, réendossant ainsi leur fonction de cartel ou devenant des cartes à jouer dans le cas du Pictionarty, jeu de société, objet dérivé de l’institution.
Que le discours devienne l’œuvre elle-même, qu’il serve de support, à la manière d’un socle, à une nouvelle œuvre, ou qu’il raconte l’œuvre préalablement ré-appropriée et donc transformée, il devient le matériau du détournement critique.
Les différentes pièces présentées exploitent l’espace interstitiel entre l’œuvre et son cartel, devenant générateur de faux semblants qui mettent en lumière la trahison du discours et son potentiel créateur. Les propositions plastiques sont donc paradoxalement légitimées par les commentaires qui les ont suscité.