Descriptif
Informations
Ce projet réécrit l’Histoire, non telle qu’elle fut, mais telle qu’elle aurait pu être; il en propose une évolution alternative.
Son cadre historique est celui de la vieille ville de Kashgar entre 2009 et 2016, une oasis à la lisière du désert du Taklamakan, proche des chaînes montagneuses du Pamir et du Karakoram.
Il évoque un lieu inspiré librement des projets inachevés d’une ouïghoure —ethnie peuplant majoritairement Kashgar— qu’elle détaille dans son autobiographie parue en 2010.
Comme nombre de villes avant elle, Kashgar n’a pas échappé à l’essor constructif chinois porté par une réelle volonté de modernisation du pays. Un séisme meurtrier en 2008 servit d’accélérateur pour lancer la démolition et la reconstruction de la vieille ville de Kashgar dès 2009. Depuis, la vieille ville se réduit inexorablement tandis que bourgeonnent de toutes parts de hauts immeubles modernes et fleurissent à ses abords de nouveaux jardins de style chinois. Certaines parties de la ville, encore préservées, sont en voie de devenir des enclaves à vocation touristique.
C’est dans ce cadre réel qu’un évènement fictif vient modifier et réécrire l’histoire: une femme revient dans sa région natale après une dizaine d’années d’absence décidée à investir, s’impliquer dans la nouvelle urbanisation de la ville et pour s’y installer définitivement.
Ce projet tisse des liens entre une histoire personnelle et l’Histoire collective.
La petite histoire, c’est celle d’une femme et la grande Histoire, tout le reste : une ville en pleine mutation, le devenir du mode de vie et de la culture ouïghoure, l’enjeu de l’apaisement des tensions interethniques persistantes…