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Éloge du quotidien

Miyuka Schipfer, Éloge du quotidien
Grand projet, Image imprimée, 2017
Le monde n’a pas la même signification pour le corps et pour la conscience. S’il englobe mon corps qui en est une partie, il n’englobe pas ma conscience qui se le représente et qui ne sera jamais qu’une spectatrice étrangère. Assister au monde hors de lui anime en moi un besoin obsessionnel de garder des traces du spectacle quotidien. C’est en observatrice distante que j’ai pris l’habitude de dessiner assidûment ce qui m’entoure depuis presque dix ans.
  • © EnsAD / Laure Ledoux
  • © EnsAD / Laure Ledoux
  • © EnsAD / Laure Ledoux
  • © EnsAD / Laure Ledoux

Descriptif

Informations

A travers plusieurs ensembles de dessins qui présentent les instants à la fois banals et intimes de mes journées, je souhaite partager un regard, mon regard, empreint de questions
et de réflexions sur une perception du monde qui m’entoure.
Elle se construit autour d’autres regards, de lectures, de rencontres et aussi de solitude.
Les artistes ont amené la représentation du quotidien au rang de sujet.
Ils font l’éloge du monde visible et affirme que les attitudes les plus ordinaires et les êtres les plus communs peuvent en même temps être riche de dignité.
En m’appuyant sur cette expérience, et parce que « le plus intime est aussi le plus universel » je choisis les sujets de mes dessins dans le monde qui m’entoure et dans des situations familières à tous. Mon dessein est de parvenir à émouvoir l’autre comme je l’ai été.
Malgré la dérisoire banalité de ces sujets, je tente de donner à lire l’intensité pathétique d’un regard.
Dans le choix de mes sujets, je porte un intérêt essentiel aux personnes que je côtoie et que je rencontre. Mes dessins font part de la figure humaine, ou de son empreinte. Elle constitue pour moi un sujet de fascination.
Contrairement à l’objet ( que je peux posséder ) ou le lieu ( que je peux habiter ), l’autre est insaisissable. Je n’ai pas d’emprise sur lui, et la tension qui se met en place lorsque je le dessine fait la singularité de chaque portrait.
L’ autre constitue l’enveloppe d’un monde infini et inconnu dans lequel je ne pourrais jamais pénétrer. En l’observant sur la durée je tente d’en saisir ce que l’instantané ne peut révéler.
Parce que il révèle, le miroir occupe également une place importante dans mes images. Je m’en sers pour dessiner ce que sans lui je ne pourrai pas voir et faire apparaître ce qui réside en dehors de mon champ visuel.

Étudiant(s)
Miyuka Schipfer
Titre
Éloge du quotidien
Type
Grand projet
Secteur
Image imprimée
Année
2017