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En quête de synesthésie urbaine

Thomas Mathis, En quête de synesthésie urbaine
Grand projet, Design graphique - Multimédia, 2022
Tout au long de l’année 2022, je me suis intéressé à ce qui fait signe dans la ville. Par les signes commerciaux, signalétiques, les architectures qui font signe dans l’espace public jusqu’à la lecture des livres Come Vanno le Cose de Charles Mazet et Coline Sunier, La vérité en peinture de Jacques Derida et L’architecture au subjonctif de Benjamin Delmotte.
  • © Béryl Libault

Descriptif

Informations

Ces trois ouvrages m’ont poussé à reconsidérer ma définition de ce qui fait signe dans l’espace urbain. Après ces lectures, j’ai commencé à considérer que l’ambiance faisait signe pour le corps au niveau sensoriel, cette interprétation que fait l’esprit de ce que capture le corps est une conversation entre soi et son environnement. Pour mieux l’appréhender, je me suis lancé la mission de la décortiquer pour mieux l’apprécier et la comprendre. Pour ce faire, je me suis intéressé aux éléments, aux détails qui composent l’ambiance. En commençant ce travail par la collecte, l’organisation de ces données, leur analyse puis leur archivage. Une fois toutes ces informations archivées, en tant que designer graphique, m’est venue la question de la manière dont je pouvais restituer ou rendre compte de cette recherche et réfléchir à la représentation sensible de ces milieux. Dans une démarche d’observateur et d’interprète, après la crise sanitaire à laquelle nous avons fait face, comment l’ambiance urbaine a-t-elle fait une réapparition dans notre vie de citadin ? Comment nous reconnectons-nous à notre environnement en prêtant davantage attention à ce que l’on ressent et ce que le cadre urbain permet de faire émerger comme ambiances ?
À mon arrivée à Paris en octobre 2020, j’ai été tout d’abord stupéfait de ce décor inoccupé par ses citoyens. Emménageant juste avant le second confinement au 96 rue Broca, à deux pas de la rue Mouffetard. Les rues étaient vides, les commerces fermés, la population enfermée. Les sons, les odeurs de la ville étaient retirés. Au-delà de l’espace en lui-même, son ambiance habituelle ne nous était pas accessible, ou en tout cas, de manière tronquée à cause des restrictions qui ont réduit nos déplacements. Nous avons traversé ce laps de temps dans cette ambiance très subtile voir inexistantes. Cette partie de ma vie à Paris m’a poussé à m’interroger sur le nos manières d’habiter. Étions-nous à ce moment dans une perte du sens des lieux ? La question de ce qui fait signe dans un espace urbain m’a toujours intéressé, notamment lors de l’écriture de mon mémoire qui portait précisément sur ce sujet. Tout au long de cet écrit, j’ai porté mon attention sur les différentes inscriptions qui composent le paysage urbain et numérique contemporain. Cependant, je n’avais jamais porté mon attention sur les chaînons qui une fois assemblés, créent une ambiance (d’odeurs, de bruits, d’éclairages, de couleurs, etc.) qui font signe pour le corps et que l’esprit s’approprie. Toutes ces choses m’ont poussé à réfléchir à ce qui fait la ville et de ce qui permet à une ambiance de s’y installer. C’est donc principalement aux alentours du quartier de Mouffetard et du Jardin des Plantes que j’ai constaté le changement de l’ambiance urbaine à travers le temps. C’est de ce lieu où j’allais chercher l’espace qu’il me manquait pendant le confinement que j’ai découvert Paris.

Étudiant(s)
Thomas Mathis
Titre
En quête de synesthésie urbaine
Type
Grand projet
Secteur
Design graphique - Multimédia
Année
2022