Facebook   Viméo     Twitter   Instagram

Menu

Formulaire de recherche

Les formes discrètes

Lou-Ann Nony, Les formes discrètes
Grand projet, Cinéma d'animation, 2022
Un échantillon d’une forme de vie inconnue est observé par un œil clinique, à travers ses nombreuses strates, dans un mouvement cyclique. Au fil des boucles qui l’animent, l’échantillon s’éveille, puis éclate, s’appropriant un espace nouveau. Les minuscules particules qu’elle contenait s’organisent alors, et s’harmonisent pour animer une créature nouvelle.
  • D.R

Descriptif

Informations

Mon grand projet a commencé par un interêt pour les planches naturalistes du XIXe siècle représentants divers organismes, et plus particulièrement les siphonophores du biologiste Ernst Haeckel. Toutes ont la spécifique de montrer une facette d’un univers dissimulé à nos yeux, mais pourtant omniprésent - voire omnipotent. La vision de ces planche suscite une émotion particulière, entre grâce et étrangeté, une sorte de privilège d’admirer les formes de l’invisible. Mon objectif est de transmettre cette émotion initiale d’une fenêtre ouverte sur un temps et un espace suspendus, celui des micro organismes.

De ma fascination pour les dessins scientifiques a émergé une bible graphique composée de croquis, motifs et illustrations d’organismes fantasmés. J’ai cependant eu très vite envie de les voir bouger. C’est tout naturellement que cette bible est donc devenue le socle de mon grand projet, sous la forme d’un film d’animation. L’enjeu était de prolonger la grâce du dessin fixe en lui insufflant un mouvement fantasmé, hors de toute réalité scientifique.

Le film se structure autour de deux grandes phases articulées par une bascule. D’abord, une série de zooms montre les différentes strates d’un organisme simple. Il s’agit d’une plongée dans l’infiniment petit, d’organisme en organisme qui se contiennent les uns les autres, comme des poupées russes. Ces organismes sont piégés dans des cycles d’animations, figés dans le temps et l’espace. Une tension apparait au fil des strates, et la cellule, sur-disséquée par l’oeil clinique, finit par fuir en explosant dans l’espace. C’est la bascule. Hors du cadre, les cellules semblent se réorganiser selon leur bon vouloir : le regard en capture des bribes et, finalement, assiste au façonnage spontané d’un golem de matière organique, qui s’élance paisiblement.

J’espère plonger les spectateur.ices dans une contemplation hypnotique, de par la nature dense, complexe, cyclique des organismes dont on observe le mouvement. Le son qui accompagne ces mouvements est pensé comme une matière sonore quelque part entre la mélodie et le bruitage, et propulse d’autant plus les spectateur.ices dans un état second.

Étudiant(s)
Lou-Ann Nony
Titre
Les formes discrètes
Type
Grand projet
Secteur
Cinéma d'animation
Année
2022