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Les hommes sont-ils des fleurs ?

Fredj Moussa, Les hommes sont-ils des fleurs ?
Grand projet, Art-Espace, 2018
Une carte mentale affranchie des frontières. C’est dans ce non-lieu que se déroule LifeStyle Of. Lorsque j’ai travaillé ces derniers mois sur ce film, il s’agissait de mettre à l’épreuve ma méthode de travail, avec des personnes rencontrées par hasard : deux Ivoiriens, en stationnement depuis quelques mois en Tunisie. Sur deux semaines nous avons mis en place un dispositif qui se joue du format du documentaire. En a découlé une fiction, une histoire que ces deux acteurs créent de toute pièce, même si elle reste recevable et qu’on aurait tendance à y croire. Il s’agissait pour l’un de traverser le désert sur le dos d’un âne, qui meurt finalement à mi-chemin. Et le second raconte plutôt la suite de leur parcours, qui se finirait en France.
  • © Mathieu Faluomi
  • © Mathieu Faluomi
  • © Mathieu Faluomi
  • © Mathieu Faluomi
  • © Mathieu Faluomi
  • © Mathieu Faluomi

Descriptif

Informations

Aborder un projet latent, au travers d’un apprentissage commun. C’est ainsi que j’ai pris l’habitude de construire des images. Avec une mécanique qui se déforme et se reforme offrant ainsi des espaces de liberté. Des espaces propices pour faire rimer poésie et politique ce qui implique une liberté de ton. Cette liberté de travail, se crée selon des rythmes différents et ne se calque pas sur des modèles. C’est bien sur un terrain à chaque fois renouvelé que j’amorce mes projets. Labib, est l’un de ces desseins. Le fennec, employé pendant vingt ans comme emblème de l'environnement en Tunisie, devient ici une intention. Une image furtive résonnant dans les paysages. En découle ces structures qui déplacent cette image et la rend mouvante. Ces paysages désertiques ou exotiques, ces lieux indéfinis évoluent  sans cesse et deviennent alors le terrain idéal pour concevoir de nouvelles possibilités. Le désert particulièrement, encore trop mal défini, propose suffisamment de matière au mouvement et au changement.  Sur ces lieux circulent des mythes, naviguent les images, les acteurs sont seulement de passage. Les personnages incarnent toujours des figures fugitives. Lorsque j’ai réalisé en octobre, Les Hommes sont-ils des fleurs ? Il s’agissait aussi de deux Hommes-fleurs expulsés de leur lieu de résidence qui cherchaient à s’implanter. On les voit avancer  sans avoir de but précis. Où vont-ils? C’est vrai, ils ne vont nulle part ; je veux dire que ce n’est plus important, pour eux, d’arriver quelque part. Ce qui est fondamental, c’est d’avoir le bon point de vue, d’être en chemin. C’est leur aspiration : être en route. Qu’il s’agisse de personnages mythologiques, qui errent comme cela ou de personnes qui s’échappent. Ces questions qui soulèvent de nombreuses problématiques me préoccupent et me permettent d’aborder des points sensibles du monde d’aujourd'hui. En définitive cette recherche, non seulement de formes de travail, mais de personnages, s’annonce comme un repérage où les migrants, Labib, les Hommes-fleurs, et bien d’autres, fictifs ou non, constituent eux-mêmes de réelles pistes.

Étudiant(s)
Fredj Moussa
Titre
Les hommes sont-ils des fleurs ?
Type
Grand projet
Secteur
Art-Espace
Année
2018