L’École nationale supérieure des Arts Décoratifs est un établissement public d’enseignement supérieur relevant du ministère de la Culture qui a pour mission la formation de haut niveau, artistique, scientifique et technique d’artistes, designers, et de chercheurs.
1er cycle et 2ème cycle : l’admission en 1re année a l’École des Arts Décoratifs se fait par voie de concours. La commission d’entrée en cours de cursus permet de se porter candidat pour l’entrée en 2e, 3e ou 4e année.
Il écrit qu’en Extrême-Orient, dans l’ombre que
ménagent les architectures horizontales, un
reflet attire le regard. J’aime ce contraste dans
lequel ombre et reflet se soulignent mutuellement.
Comme si l’ombre était troublée par
le reflet, et inversement. Comme si l’objet se
paraît de son environnement, et l’environnement
se tournait vers l’objet. Il complète :
« le raffinement est quelque chose de froid...
et d’un peu sale. » Il songe à l’altération d’un
objet quand il vieillit. Leur fragilité me touche.
Je me rappelle un homme dire que le voyage
fragilise, et qu’il faut être fragile pour voyager.
Je songe aux tempêtes chez Miyazaki, à celles
des Métamorphoses : le précipité qui provoque
le contact entre deux mondes, un changement
de forme lié au changement des lois
physiques. Chez le premier, la métamorphose
crée la tempête ; chez Ovide, elle marque le
retour au calme.
Juillet 2018, je repense au livre de Pierre Bayard, Comment parler des lieux où l’on n’a pas été ? Parler de son attachement à un lieu pour en créer un nouveau, langagier, partagé. Je demande à six personnes de me décrire un lieu ; toutes choisissent des lieux de silence. A l’une me demandant quel serait mon lieu, je réponds : « la fenêtre de la plus haute chambrechez mon grand-père, celle d’où l’on entend les bruits alentour. » Barnett Newman écrit : « le premier cri humain fut un chant. » Nous apprenons à placer nos voix entre le cri et le silence. Ni l’agressivité bestiale, ni la furtivité animale. A écouter alentour, et répondre. Répondre à ceux qui nous entourent et répondre à ce que l’on voit.