Descriptif
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Avec surprise, j’ai senti que j’étais étrangement familière à l’atmosphère de Kyoto. C’est en observant des habitudes qui appartiennent au quotidien le plus trivial, des petits gestes impensés, ou en arrêtant mon regard sur certains objets, que j’ai compris la proximité avec le lieu où j’ai grandi, chez mes grandsparents en France. Les points de rencontre entre mes souvenirs d’enfance et mon expérience à Kyoto étaient multiples : l’atmosphère silencieuse, le respect du temps propre à chaque chose, le soin apporté à l’autre, l’attention au détail, l’omniprésence de la nature... Au cours de mes marches, intuitivement, mon regard s’est attaché à certains points précis dans l’espace. Sans que je ne le réalise sur le moment, certains fragments d’espaces que je voyais se superposaient à des détails, gardés en mémoire. Ces strates de souvenirs me permettait de comprendre le sens de ce que je regardais — la charge émotionnelle que j’y accordais était d’autant plus forte. La convergence de mes souvenirs se réalisait grâce au fragment qui, isolé d’une scène dont on identifierait les appartenances culturelles, prend une dimension universelle. Le respect du temps qu’il est nécessaire