Descriptif
Informations
La tasse de thé est une fable sur la fin du monde. S’y entremêlent des émotions et des sensations telles que la peur de la mort, la perte de la mémoire et son resurgissement soudain. Au moment de leur noyade, les insectes ont oublié leur vie passée. L’un des enjeux auxquels ils sont confrontés est le retour du souvenir, et donc la compréhension des liens qui les unissaient avant leur chute dans la tasse. Le récit se penche aussi sur le sentiment amoureux et ses ambigüités : les deux insectes sont tiraillés entre douceur et violence, attirance sensuelle et jeu de domination.
L’univers visuel repose sur un aller-retour entre deux mondes : le monde-monde et le monde-tasse. À l'organisation rigoureuse de la colonie de fourmis au début du film s'oppose l'atmosphère flottante du microcosme fantomatique de la tasse. Cependant, ces mondes se répondent : chacun possède un cycle, secoué par quelques soubresauts, mais finissant toujours par suivre son cours. Le monde-tasse lui-même joue sur une symétrie entre le fond de la tasse (où reposent les carcasses des insectes) et la surface du thé (où leurs esprits continuent à évoluer). Ce découpage va dans le sens d’un approfondissement de l’espace et met en scène une alternance littérale et symbolique entre une descente dans les abysses et une remontée vers la lumière.
Technique : animation stop-motion volume, papier découpé, vidéo