Réminiscences Numériques
Hugo Chastan
Réminiscences Numériques
La forme du souvenir – au sens de témoin, sorte de gardien du passé que l’on conserve dans le but de rappeler une personne ou un moment – s’est quelque peu modifiée avec l’ère numérique. Les images, particulièrement, ne sont plus forcément des objets tangibles comme au temps de la photographie argentique ; elles peuvent aussi prendre l’aspect de compositions faites de minuscules carrés de couleur que l’on garde sous la forme de lignes de textes incompréhensibles sans l’aide d’un ordinateur capable de les déchiffrer, sur un appareil lui-même électronique.
Le projet
Nous sommes aujourd’hui à une époque où les jeunes adultes ont passé toute leur vie dans une « ère numérique ». La plupart de leurs souvenirs s’articulent dans ce format intangible qu’est la photographie numérique.
La population utilisant le numérique est grandissante, ce qui pose d’ores et déjà un souci écologique : le stockage de fichiers est non seulement énergivore, mais il se fait sur des appareils dont les matériaux servant à leur fabrication s’avèrent de plus en plus compliqués à trouver. Sans innovations, il est envisageable que nous atteignions la capacité maximale de stockage théoriquement viable à partir de nos ressources.
S’il nous est encore possible de garder toutes nos images de manière intacte, qu’en sera-t-il dans vingt ans ? À quoi ressembleront alors nos souvenirs numériques ?