Enzo Canda

Santa

Enzo Canda ©Mathieu Faluomi

SANTA rappelle les premiers souvenirs d’enfance d’Enzo Canda, invariablement marqués par ces longues déambulations dans les rues de Toscane, à la découverte de ses prodigieux trésors. Là où les ruelles s’étirent, où les façades se dressent, imposantes et majestueuses. Cette collection est une ode à l’architecture, à la rencontre du motif et de la forme, quand l’immensité des palais et des cathédrales de marbre côtoie le plus petit détail. Elle est aussi l’occasion de reproduire des sensations esthétiques pour transcrire une certaine vision de l’harmonie et du beau.

Le projet

Au bout du chemin, le fronton triangulaire d’une église laisse émerger une lucarne de ciel bleu. Les cyprès pointent de toute leur verticalité, leur vert mordant éveillant les dallages de marbre poli. Le regard s’épuise à tout observer, à tout mémoriser de ce choc visuel. Une émotion naît de la pureté des lignes. 

Cette collection est aussi une invitation à la découverte du corps. Car, si ces édifices textiles bâtissent d’imposantes architectures autour du corps, celui-ci, à sa façon, tient une place centrale dans ce jeu du regard. Le corps avec ses courbes organiques s’expose pudiquement quand les ogives s’écartent et les façades s’abaissent. Les lignes se croisent, s’affrontent, se rencontrent et s’embrassent. Une main, une épaule ou un cou se dévoile au bout de la perspective.