Le fil sur l’eau
Alisson Burnier
Le fil sur l’eau
"Réhabilitation d’une usine en éco-système autour du réemploi textile". Aujourd’hui notre rapport sensible au textile se dégrade. On vit dans l’ère de la fast fashion et de l’industrie du textile, une des filières les plus polluantes. Surproduction, surconsommation, exploitation des travailleurs et des ressources : face à ces constats, les modes de consommation doivent se réinventer.
Le projet
Au 16ème siècle, la production des soieries lyonnaises était tout l’inverse. Remarquable travail d’orfèvre, une pièce pouvait être confectionnée durant plusieurs années. Inspirée par ce contraste, mon projet, Le fil sur l’eau, se présente comme une association à but non lucratif qui tisse un écosystème autour de la mode circulaire pour la ville de Lyon. Le fil sur l’eau est un lieu de dons, de trocs et d’échanges qui s’inscrit dans le quartier de la Confluence, au sein d’une ancienne usine de construction navale de 1870. C’est un espace dont s’emparent aussi les créateurs qui peuvent entremêler et transmettre leur savoir-faire. Ils tissent leurs activités à la manière des Canuts qui s’organisaient au sein d’ateliers réunissant mode de vie et lieu de production.
Il s’agit de sensibiliser les gens à la matière en sollicitant le corps et la main, en instaurant un rythme lent et attentif. Dans ce projet la valorisation du patrimoine architectural industriel est aussi essentielle que celle du textile. L’usine s’ouvre sur le quartier, met en lumière son histoire, son architecture et tisse des rencontres. Le fil sur l’eau tisse une toile qui entrecroise différents quartiers, architectures, populations. Elle crée un maillage entre les flux du textile, de l’eau, le langage ferroviaire, les balades piétonnes et confectionne son propre Ecosystème. On tisse des rapports humains, On échange, s’entraide, On entremêle et transmet des savoir-faire, On noue un lien entre les bâtiments historiques, On confectionne une histoire au fil de l’eau.