Evénements Spectaculaires : un rendez-vous annuel sous le signe de l’Ecoscénographie

Initiés à l’écoscénographie et aux méthodes d’analyse du cycle de vie, les étudiant.es scénographes de 3e année de l’Ecole des Arts Décoratifs déploient dans les recoins du théâtre de l’Aquarium et les bosquets de la Cartoucherie des installations-performances conçues à partir de matériaux réemployés et réutilisés issus de la ressourcerie du théâtre.

Fruit de leur recherche et de cette approche de réduction des impacts environnementaux, ces Événements spectaculaires réunissent des œuvres aux techniques plurielles, remuantes et bouillonnantes, à découvrir lors d’une déambulation libre.

Avec :

Eloïse Baudry
S'emballer, ou abandon à un mouvement d’humeur
Le convoyeur impose le rythme. Un emballeur, une déballeuse. L’un prend, emballe, envoie, l’autre reçoit, déballe, s’émeut. Un moulin en plastique, une paire de chaussures, une bille, une cuillère colorée, un recueil de poèmes, des pansements , un disque dur, une petite voiture. Et le cycle continue.

Marie Bellan
La souffleuse
La souffleuse s’est installée dans sa boîte aux abords de la scène, elle attend l’oubli pour ouvrir les fenêtres du souvenir. Seulement cette fois-ci, pas de pièce, pas de comédiens ; seuls des fragments de mémoire indistincts hantent à présent le lieu. C'est une longue traversée où chaque porte murmure son histoire.

Angèle Bernigole
Tournevrille et le paysage perdu
Au réveil, Tournevrille constate la disparition de son paysage. Il embarque le spectateur avec lui dans la quête des éléments perdus. Manivelle par manivelle, le paysage se décompose et se recompose pour révéler tous ses secrets.

Maïa Camus
Gauche, droite, gauche, droite, nous marcherons droit
Une ronde, un manège : trois silhouettes se poursuivent. Silencieuses, mouvementées par des forces mécaniques, tantôt rapprochées, tantôt éloignées les unes des autres. Des yeux s'ouvrent et se referment sur des visages familiers et leurs mains tentent de s'emparer de quelque chose.

Yoonseo Cho
Solitudes circulaires
Il pleut. Il s'arrête. Puis il pleut à nouveau, puis il s'arrête. Les vagues continuent. De temps en temps, la pluie passe à travers la fenêtre.
비가 내리다가 그치고 다시 내리다가 그친다. 파도는 계속된다. 비가 가끔 창을 뚫고 들어온다.

Méline Frank
RAL 5002 : L’ Autremer
Les crissements des volets résonnent. Un appartement burlesquement bleuté se dévoile. Fantaisies cérulescentes et clapotis se confondent. Mais que fait cette dame à la chevelure pluvieuse ? La fenêtre s’ouvre, le niveau monte. Sommes-nous sur, dans, sous, derrière ou devant ?

Loretta Gueillet
La Séance (elle n’y voit que du feu)
Cléo se prépare à recevoir Suzanne. L’espace devient hybride, à la fois loge, chambre et cabinet. Multiples miroirs, déformants ou non. Le double, reflet de soi et de l’autre. Attention à ne pas s’y plonger. Cléo se prélasse, s’ennuie, se maquille, elle attend en silence.

Mona Guerry
Café à roulettes
Aujourd’hui, venez assister en direct à l’un des sommets les plus attendus : la Copà4roues. Nos experts débattrons de tous et ne passeront à côté de rien ! Une tasse de café vous sera grassement offerte par le comité à roulettes.

Aliénor Joussot Pérard
faut vrait
je suis trop nule :(
Il y a cette boîte à musique géante, trop rose jurant sur le vert trop faux du gazon. Il y a la propriétaire de la boîte, une fille, une enfant, une vieille dame. Elle chante son histoire ses souvenirs ses amours perdus. Sa vie son enfance ses errances. Il y a la danseuse de la boîte, sa poupée, sa confidente. Détentrice de ses secrets. Miroir de ses souvenirs. Mais elle ne sait pas danser. Elle est vraiment trop nulle.

Candice Le Guern
Pirouette Cacahuète
Ville nouvelle sous les gradins, création en carton d’un enfant. Sa traversée nous mène dans une chambre obscure, où la poésie des contes modèle la cruauté de l’enfance.

Solenn Leduc
Aire de renversement
Peut-être rentrons-nous dans l’ère du chien tête en bas où les grandes décisions se prendront sur les mains ? L’aire du renversement parle du corps qui s’élance et cherche son équilibre, de ce corps qui peut chuter, dégringoler, apprendre à ne pas se faire mal, au-dedans comme au-dehors.

Gabrielle Méchain
Rock & Roll
Cela faisait longtemps déjà, je crois que les visages changeants comptent en millénaires, que j'observais le spectacle des arbres qu'on coupe et des arbres qui poussent. Et puis subitement la vue n'a plus cessé de changer.

Chloé Thibaut Nguyen
En Seul Majeur, pièce pour guitares et silences
Le chant d'un oiseau résonne dans le théâtre, celui du dernier Moho. Mélodie pour deux, parsemée de silences… Un, deux musiciens tentent de renouer le lien. C'est un appel lancé au néant. Des notes adressées à un compagnon de vie ou de jeu, qui fut ou qui sera, peut-être jamais plus.

Aléxia Vergès
L'Annonciation, ou désastre en cours
Une étrange cérémonie prend place à l'entrée du théâtre. Du haut d'une chaire d'église, un·e crieur·euse de rue s'est métamorphosé·e en vendeur·euse d'espoir. Ses annonces viennent détourner, déranger ou poétiser le réel d'un ton drôle et amer. Aux alentours, un poney accompagné se balade et interpelle le public pour rabattre celles et ceux qui se laisseraient tenter par l'expérience. Miracle garanti.

Écoscénographie
Dans le cadre des Événements spectaculaires, la vie brève accompagne les étudiants de l'École des Arts Décoratifs dans l’analyse du cycle de vie de chaque installation. L’objectif est de réduire au minimum l’extraction de matières premières nouvelles, ainsi que la quantité de déchets générés.