Scénographie
Le secteur propose un enseignement pratique et théorique dans les domaines du spectacle vivant, de l’exposition, du cinéma et de l’événement, en collaboration avec des professionnel·les et des partenaires extérieurs. La pluridisciplinarité et le partage dans le cadre de projets entre les différents secteurs de l’école sont spécifiquement encouragés.
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Marcher la nuit Éloïse Molinié
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Le rêve de Léa Elena-Liucidja Seleniene
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Résonances scénographiques Cyril Delhomme
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Entre l’oeil et l’oeuvre Charlène Dominguez
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La possibilité du vivant Auriane Robert
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La nuit tombe Luna Duchaufour-Lawrance
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Castelet ambulant Nina Bonardi
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Naphta Gaëtan Bas
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Grelin’Ex Machina Jules De Guibert
Résumé historique
L’École des Arts Décoratifs est historiquement la première parmi les grandes écoles d’art en France à dispenser dès 1946 un enseignement de décoration théâtrale, et c’est en 1969 que Jacques Le Marquet, scénographe de Jean Vilar, fonde la section de scénographie générale, introduisant une conception globale de la discipline, poursuivie et amplifiée depuis. En 1991, Guy-Claude François, scénographe de spectacles, d’équipement et chef décorateur, prend sa suite à la coordination du secteur Scénographie.
Parmi les enseignements de la discipline en France, la démarche particulière du secteur de l’Ecole des Arts Décoratifs vise à développer équitablement les divers champs d'exercice de la profession : la scène, le plateau de cinéma, le musée, l’espace urbain… Aujourd’hui, la pédagogie s’organise de façon collégiale, trans-versale et horizontale. L’apport technique des responsables d’atelier dans la péda-gogie ainsi que celui des métiers connexes à la scénographie favorise la pluridisci-plinarité, l’échange et la coopération nécessaires aux qualités d’un scénographe.
La formation
La scénographie est un art de la représentation et un art de l’éphémère, elle mobi-lise tous les potentiels, toutes les formes expressives, rassemblées pour exprimer une tension dramaturgique créée entre un espace et une narration, un espace et un propos. En tant qu’outil de représentation, elle exprime une vision du monde.
L’élève scénographe apprend à passer d’une idée initiale à une réalisation finale, à travers un questionnement conceptuel et esthétique. Ce processus passe par des choix de formes, de matériaux et par la compréhension des contraintes liées au pro-jet.
Avant l’accomplissement du Grand Projet final en dernière année de Master, l’élève se sera confronté aux différents domaines de création : spectacle vivant, cinéma, exposition, espace public, événement, avec des réalisations à échelle réduite et échelle réelle, des collaborations extérieures et des stages variés.
L’année du Grand projet lui permettra d’approfondir un projet scénographique dans son domaine de prédilection à partir d’un sujet ou d’un texte de son choix, souvent dans la continuité de son mémoire de recherche.
Depuis 2019, le secteur Scénographie a intégré, comme élément fondamental de sa pédagogie, les méthodes d’éco-conception et développe des apprentissages qui tiennent compte de la crise environnementale que nous traversons.
1er cycle, licence
La 2e année : les fondamentaux. L’enseignement de la scénographie doit conduire les élèves à se familiariser avec l’ensemble des techniques qui composent la scé-nographie. L’élève passe par des initiations diverses : maquette, lumières, son, es-paces numériques, matériaux, morphostructure, perspective. Dans cette première année, il apprend particulièrement à développer la conception d’une scénographie de spectacle à travers la maquette et se familiarise avec les lo-giciels Autocad et SketchUP pour la réalisation de plans et la modélisation d’espace en 3D. Des cours théoriques sur l’histoire des formes scéniques et de la scénogra-phie contemporaine occidentale viennent compléter cette formation.
La 3e année confronte les élèves aux exigences conceptuelles et techniques de la scénographie par la mise en forme grandeur réelle de leur projet à travers une créa-tion collective au 1er semestre - avec l’ Atelier des espaces filmiques - puis indivi-duelle au 2nd semestre - avec l’atelier Evénements spectaculaires - au Théâtre de l'Aquarium à Paris, qui propose à chaque élève d’explorer l’espace extérieur ou in-térieur du théâtre comme espace de création et de représentation dynamique. Ces deux expériences constituent l’objectif essentiel de l’année, associé à la poursuite des apprentissages des outils de représentation.
2e cycle, master
4e année. La plupart des élèves partent en séjour d’études à l’étranger pendant leur 1er semestre. Un petit nombre reste à l’école avec les arrivants du concours de 4e année et les élèves Erasmus. Tous restent en contact avec leur directeur de Mé-moire et se retrouvent collectivement au 2nd semestre. A chaque semestre, un projet de Partenariat est proposé aux élèves. L’objectif est de confronter l’élève à la réalisation d’une production scénographique dans un cadre professionnel et de le rendre autonome dans son travail de création face à des inter-locuteurs extérieurs variés. Sont proposés des projets de scénographie d’exposition via les partenariats avec la Cité de l’Architecture et le Centre Georges Pompidou-Paris, et des projets de scénographie de spectacle via des partenariats entre écoles : le Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris et l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique de Paris.
5e année. La dernière année est l’apprentissage de l’autonomie de l’élève, de la gestion du temps et de la mise en place d’une méthodologie personnelle, alliées à l’affirmation d’une esthétique singulière.
L’élève élabore un projet personnel dont la forme et le sujet sont libres, avec la pos-sibilité de le réaliser en maquette ou à l’échelle réelle, seul ou avec un élève d’un autre secteur de l’école, et incluant des collaborateurs variés pour mener à bien son projet. La qualité de la recherche, de l’expérimentation et du processus de travail est une part importante de l’appréciation du projet final. Outre une maquette, des plans techniques de réalisation, des éléments de la recherche, l’élève devra affirmer un projet inédit, personnel et engagé.
Parcours Muséodesign
S’adressant à des étudiant.es en première année de Master, le parcours interdisciplinaire « Muséodesign » permet, tout en gardant un ancrage dans leur secteur, de développer une expertise spécialisée dans la conception d’expériences muséales.
Une approche interdisciplinaire qui tient compte des aspects narratifs, esthétiques et communicatifs des expositions, mais aussi environnementaux dans leur conception et mise en œuvre.
Les étudiants explorent les principes fondamentaux de la scénographie d’exposition, les pratiques d’éco-conception et acquièrent une compréhension approfondie des techniques, des technologies et des étapes propres à leurs mises en œuvre dans l’espace d’exposition. En complément de ces compétences, les étudiants développent leur sensibilité artistique dans des projets partagés alliant langage visuel, spatial et graphique.
Enseignant·es
Nom | Fonction |
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Élise Capdenat
Élise CapdenatAprès des études en Architecture, Elise Capdenat a été diplômée de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs en Scénographie (1993). À l’occasion d’une année en résidence à la Villa Médicis à Rome (1996/1997), Elle publie le livre Circo Massimo-Sette Sale X2 en collaboration avec Anne Attali en 1998. Depuis 1995, elle collabore avec Eric Didry à la fois pour ses créations (Boltanski / interview en 1995, Récits / Reconstitutions en 1998, Non ora, non qui en 2002/2003, L’oppoponax en 2005, la loi du marcheur avec Nicolas Bouchaud en 2010) et de nombreux cycles de formations (stage AFDAS, Ecole du TNB). En 2004, Elle a conçu et réalisé la scénographie de la boutique Dover Street Marquet de Comme des Garçons à Londres. |
Scénographe |
Patrick Laffont-Delojo
Patrick Laffont-DelojoNé à Marseille en 1976, il vit et travaille à Paris. Plasticien, vidéaste et scénographe, Patrick Laffont-DeLojo développe son travail « au plateau » au plus près des interprètes. Très sensible à la performance, à la danse contemporaine et au théâtre, il trouve dans la photographie, puis, plus encore, dans l’art vidéo un saisissement de l’instant qui résonne avec l’immédiateté et la vulnérabilité du corps sur scène. Il collabore depuis 2004 avec Cyril Teste au sein du collectif MxM et depuis 2017 avec Frederique Aït-Touati et Bruno Latour. |
Plasticien, vidéaste, scénographe |
Brice Leboucq
Brice LeboucqAprès une maîtrise de musicologie à l’Université Paris VIII (séminaire de Daniel Charles), il a mené des études auprès du compositeur Martin Davorin Jagodic, et effectué un stage au GRM en 1987. Avec cette formation de composition et sound-design, il a été producteur et concepteur de radio (France Inter, RFI, Radio Nova de 1982 à 1988), preneur de son (TV, cinéma), et a exercé pour des expositions, théâtre, concerts (musique instrumentale, environnements sonores, performances de théâtre musical, musiques et montages radiophoniques, musiques de film, de scène, d'exposition). Il a enseigné la théorie du son et la création sonore à l’école des Beaux-Arts, de 2003 à 2010. Il a fondé et dirige deux agences de création, media et événements, l’une à Paris depuis 2005, l’autre à Pékin depuis 2007 (qui a notamment créé et publié la version chinoise de La Revue du Vin de France). En 2017, création de Leboucq Savvy Foundation en Chine, dédiée à la promotion croisée de la culture et du vin. Auteur et conférencier, il est conseiller de la revue Études et membre honoraire du comité de rédaction. Brice Leboucq est enseignant du secteur Scénographie à l'École. |
Compositeur sound designer, concepteur d’événements |
Raymond Sarti
Raymond SartiDiplômé de l’Ecole Boulle et de EnsAD, Raymond Sarti conçoit et réalise des scénographies pour le théâtre (François Rancillac, Thierry Roisin, Guy-Pierre Couleau, Pierre Santini, Ahmed Madani, Catherine Anne, Alain Mollot,), pour le cinéma (Hani Tamba, Henri Colomer, Claire Simon, Jane Birkin, Dominique Cabrera, Solveig Anspach), la danse (Hela Fatoumi, Eric Lamoureux, Philippe Découfflé, Mathilde Monnier), la musique et le cirque. IL est régulièrement sollicité pour concevoir la muséographie d’expositions importantes en France et à l’étranger (Nouveau jardin botanique de Bordeaux, Grande Halle de La Villette, Cité des sciences et de l’industrie, Pont du Gard, Centre Pompidou, Nagoya Dome au Japon, Grimaldi Forum à Monaco, Marseille 2013 Capitale culturelle européenne…). |
Scénographie |
Annabel Vergne
Annabel VergneDiplômée en scénographie à l’École des Arts Décoratifs de Paris en 1995, Annabel Vergne développe depuis ses activités dans le champ de la scénographie de spectacles : pour le théâtre (Jean Boillot, Romain Bonnin, Clyde Chabot, Patricia Allio & Eléonore Weber, Gilbert Désveaux, Marie Piemontese), pour la danse (Julika Mayer, Françoise Tartinville, Benoît Lachambre et Su-Feh Lee) et pour la scénographie d’exposition (4 jardins pour le Décameron, Le père Castor, Grafica Utile, - Médiathèque François Mitterrand - Poitiers, Futurs en transmission et Globes, le Monde à portée de main - Musée des Arts et Métiers, Mémoires industrielles - Ombrée d’Anjou). A partir de 2000, suite à une résidence à la Cité Internationale des Arts de Paris, elle développe une pratique artistique sous forme de vidéos mettant en jeu la parole et l’espace. A travers des dispositifs visuels, lumineux ou sonores, ses propositions interrogent les conditions de perception et les variations entre voir et percevoir. Elle a présenté en mai 2017 au Centre Georges Pompidou la pièce sonore «arbres ciel colline», d’après les textes de «Constitution d’un tableau» de Rémy Zaugg. Ses projets personnels ont été présentés en France au Palais de Tokyo, à l’Institut Français d’Architecture, au FRAC - Île de France / Le Plateau, au Théâtre de la Cité Internationale, au Musée Zadkine à Paris, et en Suède au Nacka Konstall. Annabel Vergne enseigne la scénographie à l’École des Arts Décoratifs de Paris depuis 2006 et co-dirige régulièrement le département Scénographie. Elle est à l’initiative avec Roxane Jubert de l’écriture du Manifeste pour un monde soutenable de l’EnsAD (2019). Lauréate avec Quentin Rioual de l’appel à projets Recherche, Théâtre et arts associés 2021/2022 du Ministère de la Culture pour une recherche intitulée « Scénographie et écophanie. Penser la création dans un monde fini ». Deux journées d’études en décembre 2022 au Théâtre de l’Aquarium et à l’Ensad clôtureront cette recherche. En 2021, elle co-fonde avec Quentin Rioual et Sylvie Bétard l’Augures Lab Scénogrrraphie avec 4r, afin de développer les pratiques écoresponsables de la scénographie et leur enseignement. Ce Lab réunit plus de quatre-vingt acteur·rices du secteur culturel: scénographes, membres d’institutions culturelles, de studios ou d’agences artistiques, professionnel·les de l’économie circulaire, artistes, etc. Grâce au Programme d’Investissements d’avenir 4 du SGPI - France 2030, l’Augures Lab créera l’écothèque, une plateforme collaborative pour l’écoscénographie en mars 2024. L’Augures Lab est aujourd’hui une part importante de son activité professionnelle à travers de nombreux sujets de recherche-action menés collectivement et restitués lors de journées publiques dans différentes institutions culturelles. Cette activité infuse son enseignement au sein de l'Ecole des Arts Décoratifs. |
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