Photo/Vidéo
Le secteur Photo/Vidéo propose une formation professionnalisante dans la pratique de chacun de ces deux médias. Il s’agit d’établir un dialogue entre ceux-ci et de susciter des approches originales qui dépassent la simple addition de leurs pratiques.
- Théorie du montage ;
- Édition photographique ;
- Accompagnement des portes ouvertes par un commissariat d’exposition.
- La première formalise les contours du projet (intentions, moyens techniques, calendrier) ;
- La seconde a pour but de montrer son état d’avancement à quelques semaines des soutenances.
Formation
Si les enjeux de chaque médium est préservé, pour autant leur différenciation n’empêche pas une porosité. Image fixe-image en mouvement, l’enseignement du secteur tire sa richesse d’un certain nombre de tensions qui définissent notre régime actuel des images : la place de la fiction dans toute démarche documentaire, la prise en compte du sensible dans toute pensée des images. Les évolutions technologiques de fabrication et de diffusion de nos images (qu’elles soient fixes ou en mouvement) sont constamment prises en compte par les étudiant·es et toujours mises en relation avec une économie politique de nos milieux, de nos régimes de perception, de narration et de représentation. Les parcours des diplômé·es montrent que des pratiques inattendues, inédites et ouvertes se développent et guident l’enseignement dans une redéfinition constante des disciplines. Qu’il s’agisse du cinéma (dit de fiction, documentaire ou expérimental), de la photographie (argentique ou numérique), de l’installation, du volume, de la 3D, des nouvelles technologies numériques aux intelligences artificielles, toutes ces propositions par leur cohabitation et leur agencement se détachent (sans non plus les exclure) de la simple installation/accrochage ou de la projection.
1er cycle, licence
La 2e année est celle de l’acquisition des outils techniques, de la mise en œuvre des premiers projets et du développement d’un point de vue critique des étudiant·es sur leur propre production. Elle est structurée par des enseignements de la photographie, de la vidéo et du son, des formations techniques dans ces trois domaines et des cours théoriques - histoire de la photographie et, au second semestre, le cours en histoire et théorie des arts et du cinéma. Des workshops ponctuent régulièrement chacun des semestres : tirage noir et blanc, tournage sur le plateau vidéo, prise de vue en studio. La finalité de ces enseignements est la production de projets photographiques et de films, dans des formes singulières et en autonomie technique. En 3e année, l’approfondissement des acquis se poursuit à travers divers projets personnels ou imposés, sur des durées plus longues et par la mise en place de méthodologies appropriées. Des enseignements complètent cette formation :
La théorie trouve elle aussi à s’exprimer, d’abord à travers un cours de cinéma qui aborde les formes d'écriture contemporaines renouvelant ou déjouant les catégories prédéfinies - fiction, documentaire, essai. Au second semestre, les cours de méthodologie de recherche préparent les étudiants à la rédaction du mémoire et leur permettent de se projeter vers le master. En fin d'année, le passage de la licence favorise la mise en œuvre des acquis théoriques et pratiques. Les étudiant·es sont notamment évalué·es sur un écrit et diverses modalités de monstration permettant une appréhension rétrospective critique de leur cursus au sein du secteur. Il est enfin à noter que la pédagogie du secteur Photo/Vidéo favorise les relations entre années. Les 2e et 3e années collaborent sur divers projets et sont régulièrement associés au suivi et à la conception des grands projets de 5e année.
2e cycle, master
Si la structure de la 4e année est moins resserrée que celle des années précédentes, elle permet toutefois de préciser les orientations du secteur.
Le cadre se partage toujours entre vidéo et photographie. Les projets de vidéo se développent ainsi pendant le premier semestre et sont complétés par diverses interventions au cours de l’année (direction d’acteur, workshop en autonomie, etc.).
En photographie, le 1er et le 2nd semestre permettent d’abord aux étudiant·es de construire des projets, puis de faire de l’espace une finalité, qu’il s’agisse de l’espace de l’édition ou de celui de l’exposition. Des enseignements liés à l’installation et au son viennent renforcer ces pratiques, tout comme les formations techniques complémentaires associées à la réalisation des divers projets. La finalisation du mémoire au second semestre constitue l’un des deux moments forts du master. L’exercice se présente comme un travail de recherche tout autant que comme une réflexion sur les formes. De plus en plus souvent, il est aussi la préfiguration du projet de diplôme.
La 5e année du cursus est entièrement tournée vers la conception et la réalisation du grand projet. Les étudiant·es travaillent selon leur propre rythme, suivis par plusieurs enseignant·es. Il s’agit d’identifier en commun les questions traversant leurs propositions, les formes en jeu et les outils les plus appropriés. La réalisation se déroule généralement en milieu d’année, avant le travail de post-production au sein des installations du secteur. À chacune de ces étapes, l’équipe enseignante accompagne la réflexion de l’étudiant·e, qui trouve aussi du soutien technique parmi les responsables d’ateliers et les intervenant·es extérieur·es (écriture, montage…). À la fin de chaque semestre, des présentations devant les enseignant·es et les étudiant·es de l’ensemble de Photo/Vidéo sont organisées :
Il s’agit pour les étudiant·es des 2e, 3e et 4e années d’un exercice critique et pour celles ou ceux qui présentent leur grand projet d’une mise à l’épreuve de leurs hypothèses de travail, préfigurant le passage devant le jury de diplômes.
Enseignant·es
Nom | Fonction |
---|---|
Christophe Bourguedieu
Christophe BourguedieuPhotographe. Auteur de plusieurs livres, dont Tavastia, Eden ou Les Passagers, chez Le Point du Jour et La Montagne aux éditions Loco. Ses images figurent dans diverses collections publiques et sont régulièrement montrées en France et à l'étranger : 779 (Paris), Musée d'Art Contemporain (Lyon), Centre photographique de Clermont-Ferrand, Centre Régional de Cherbourg-Octeville, Photographers' Gallery (Londres), Finnish Museum of Photography (Helsinki), Boxgalerie (Bruxelles), Musée de la photographie (Anvers), Bloo Gallery (Rome), Centre de la photographie (Genève), Fremantle Arts Centre (Australie)… |
Photographe |
Brice Dellsperger
Brice Dellspergerormation et titres universitaires - DEA - Nouvelles technologies de l’information, IMAC, Paris II (1997) Représenté par : Collections en France : Collections Internationales : Bourses : Monographie : Expositions personnelles : Articles (sélection) : Lise Guéhenneux, Brice Dellsperger et Natacha Lesueur, in Labellerevue.org, chronique du mois, mai 2013 |
Artiste plasticien |
Natacha Lesueur
Natacha LesueurPhotographe et plasticienne. Lauréate du Prix Fondation d’entreprise Ricard elle fût résidente à la Villa Médicis en 2002-2003. Son travail se développe en réaction à la multiplication d’images-modèles véhiculées par les médias. |
Photographe et plasticienne |
Charlotte Moth
Charlotte MothEnseignante. |
Non renseigné |
Florence Paradeis
Florence ParadeisBAC PROFESSEUR 2° catégorie Enseignante Arts plastiques à l’Ecole d’architecture de Paris Val-de-Seine Workshop: Ecole des beaux-arts de Montpelier, Ecole des beaux-arts de Cergy-Pontoise, 2010 / 2013 PUBLICATIONS |
Artiste plasticienne |
Marie Voignier
Marie VoignierMarie Voignier est artiste et cinéaste. Après avoir pratiqué la photographie, elle étudie à l’école des beaux-arts de Lyon. Son travail se concentre depuis sur la réalisation de films. Marie Voignier s’intéresse avant tout à des réalités nouées, à des histoires complexes où se mêlent plusieurs vérités. Son approche problématise non seulement la constitution même de la réalité et ses médiations compliquées, mais aussi la position de l'observateur, qui fait toujours déjà partie de la mise en scène. Jouant sur des glissements troubles entre documentaire et fiction, elle cadre des situations où le réel emprunte soudainement les chemins de l’artifice, que ce soit au sein de l’industrie des loisirs, des médias de masse, des sciences plus ou moins occultes ou du monde du travail. Elle a notamment réalisé Moi aussi j’aime la politique (FID, 2022), Na China (Visions du Réel 2020 ; Singapore biennial 2020), Tinselwood (Berlinale, 2017 ; Centre Pompidou, 2018 ; LAXART, 2019), Les Immobiles (Biennale de Venise, 2017). Son travail est représenté par la galerie Marcelle Alix. Elle enseigne à l’école nationale supérieure des arts décoratifs de Paris depuis 2022. |
Artiste et cinéaste |