Antoine Morières

Résumé

Le regard humain est une matière souple, il se déforme, s'adapte aux transformation de l'environnement, de contexte et du temps de la société qui l'abrite. Chaque culture forme, éduque, oriente les regards consciemment et inconsciemment suivant ses intérêts propres. Comment le Capitalisme influe sur notre capacité individuelle et collective d'observation de contemplation de notre environnement ? Est-il sensé de parler de regard Capitaliste ? Que voit-on, qu'avons nous vu, que ne voyons-nous plus ? J'ai choisi par soucis d'efficacité, de restreindre cette analyse sur l'étude des regard portés sur la forêt. Je marche dans les bois avec la certitude d'être libre, que mon regard est le mien, mais les choses qu'il embrassent se dérobent pourtant . Ce choix d'objet d'étude n'est évidemment pas neutre et fait évidemment suite aux multiples crises environnementales , il s'inscrit également dans le cadre d'une pratique régulière de peinture en plein air et de multiples séjours dans les bois. L'objectif de ce mémoire n'est pas de définir un rapport idéal avec une Nature plus où moins fantasmée, il s'agit de mettre en lumière les "principes actifs" du mode de regard propre au capitalisme à travers l'exemple de la forêt . Partant de ce cas particulier, peut-on extraire des principes généraux en mesure de révéler les modes capitalistes de transformations du regard ?