En 2022, le jury, co-présidé par Christian Jaccard (artiste) et Joan Punyet Miró (succession Miró) était composé de Sam Baron (designer), Simon Chaouat et Souleimen Midouni (lauréats Révélation 2020), Marie Godfrain (journaliste à M, le magazine du Monde), Céline Savoye (directrice de Lille-design) et Céline Shen (lauréate de la Révélation 2019).
Cette année, le jury a distingué Samer Selbak pour "Luffa project". Le jury a décidé de récompenser ce projet prometteur qui, grâce à la Révélation Design, va pouvoir déployer toutes ses potentialités. Il salue la singularité de Luffa project, qui, à partir d’un matériau sobre, nous entraîne dans un voyage culturel. L’artiste reçoit une dotation de 5 000 € et sera mis à l’honneur dans le cadre d’une présentation dédiée sur les cimaises de l'ADAGP. Il bénéficiera d’un portrait filmé et diffusé sur le site d’arte et sur la chaîne YouTube de l’ADAGP. Le jury a attribué une mention spéciale à Laury Guillien, également diplômée de l'École pour son projet Phénicie et salue la rigueur, la maîtrise du sujet, la symbolique et le travail très documenté porté par une présentation hors pair.
À propos Luffa Project
Luffa project est centré sur la plante luffa - Leefé en arabe -, utilisée depuis des siècles chez les peuples arabes comme éponges de salle de bain. Avec cette matière naturelle constituée de fibres végétales, Samer Selbak a souhaité questionner notre détachement historique de cette nature, qu’il souhaite réintroduire. Les luminaires (« saffeer ») et le panneau décoratif (« reef ») sont conçus pour avoir non seulement une fonctionnalité mais aussi une présence naturelle et mystérieuse. Guidé par un principe de durabilité, il propose une palette de couleurs finale appliquée aux objets, résultat d’une recherche approfondie de la teinture naturelle.
À propos de Samer Selbak
Né en 1991, Samer Selbak est un designer palestinien vivant à Paris, diplômé de l’Ecole des Arts Décoratifs de Paris en 2022. Ses objets sont le début d’un projet plus vaste, celui écologique et social d’activation de terres agricoles appartenant à sa famille, dans sa ville natale en Palestine. La création d’une structure au sein de laquelle il cultivera localement le Luffa permettra de réduire l’empreinte écologique de ses créations, de créer des emplois, et donner du pouvoir à sa communauté, souvent victime de discrimination sur le marché du travail.
