Sophie Larger

Cette recherche interroge les potentialités du design dans les environnements psychiatriques pour apaiser les patients. Face aux pratiques coercitives traditionnelles telles que l’isolement ou la contention physique, elle propose une approche alternative basée sur la conception d’espaces et d’objets capables de restaurer le calme et de réhabiliter l’expérience d’habiter. Elle explore comment le design peut intervenir à travers des dispositifs expérimentaux conçus en collaboration avec patients et soignants. Elle s’appuie sur des expérimentations pratiques et sur la mise en place d’outils de mesure et d’évaluation permettant de valider l’impact des dispositifs sur les ressentis et les comportements.
À travers une cinquantaine d’ateliers collaboratifs menés dans divers établissements psychiatriques, des concepts tels que le Moi-peau (Didier Anzieu), les espaces transitionnels (D.W. Winnicott) ou les espaces hétérotopiques (Michel Foucault) sont interprétés plastiquement pour nourrir une esthétique contextuelle. Cette esthétique mobilise matériaux, couleurs, lumières et ambiances perçues comme vecteurs de réconfort.

Directeurs de thèse : Emmanuel Mahé et Patrick Renaud (École des Arts Décoratifs - PSL).

Groupe de recherche Symbiose.