Habiter (dans) un monde mauvais : un semestre dédié à l’habitat d’urgence

Durant un semestre de cours les élèves de 2e année de licence en Architecture Intérieure, encadrés par l’enseignant référent Guillaume Aubry, ont été amenés à étudier la question du logement d’urgence à Paris, dans toute sa dimension politique et sociale.

L'exercice “Habiter (dans) un monde mauvais” reprend le titre d'un ouvrage de Geoffrois de Lagasnerie et a engagé les étudiantes et les étudiants à réfléchir collectivement durant ce second semestre à la situation des sans-abris dans le contexte parisien.

Une visite de la Cité du refuge a servi de socle au développement du travail de recherche des étudiants qui ont travaillé par groupes à un aménagement d'habitat d'urgence, temporaire mais qualitatif à Paris.

Suite à plusieurs séances de discussion, échanges croisés d'expériences, lectures collectives et visionnages de films et reportages, chaque groupe a posé les enjeux de ce qui pourrait permettre d'apporter une amélioration aux habitats précaires des personnes vivant dans la rue.

De la grande échelle urbaine, à travers un projet de Jeu de l'oie politique et satyrique, à la toute petite échelle d'un habitat mobile et transportable, en passant par des micro-architectures faites de matériaux de récupération (palettes, portes...), les propositions ont permis d'envisager un spectre large d'échelles d'intervention et d’affiner les enjeux réels d'une problématique que le design comme l'architecture, à l'image de la société toute entière, laisse trop souvent de côté.

Lors de la restitution, le jury de fin de semestre était composé de :

- Guillaume Aubry, enseignant référent à l'Ecole des Arts Décoratifs
- Adrien Grigorescu, enseignant à l'Ecole des Arts Décoratifs
- Cyrille Hanappe, enseignant à l'ENSA Belleville, directeur de la spécialisation Architecture et risques majeurs, président de l'association Actes&Cités.