Histoire

Histoire

Un modèle pédagogique unique – interdisciplinarité avec dix domaines de création –, une ouverture sur le monde grâce à de nombreux partenariats avec les meilleures universités, les institutions culturelles de premier plan et les entreprises les plus innovantes, placent l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs dans le cercle restreint des grandes écoles d’art et de création.

    Une place éminente

    L’École nationale supérieure des Arts Décoratifs occupe une place éminente dans l’histoire de la création, des arts décoratifs puis du design en France. Elle compte des personnalités illustres parmi ses diplômé.es.

    Fondée en 1766 sous le nom d’École royale gratuite de dessin par le peintre Jean-Jacques Bachelier, elle fut ouverte officiellement en 1767 par lettres patentes du roi Louis XV. Son but était de développer les métiers relatifs aux arts et d’accroître ainsi la qualité des produits de l’artisanat et de l’industrie.

    Après plusieurs changements d’appellation, l’École devient en 1877 l’École nationale des arts décoratifs puis, en 1925, l’École nationale supérieure des arts décoratifs.

    Des architectes comme Charles Garnier, des sculpteurs comme Auguste Rodin ou des peintres Henri Matisse y suivirent leur formation.

    L’entre-deux-guerres fut une période faste : tant classiques modernes que modernistes, des professeurs (Éric Bagge, Gustave Jaulmes, etc), anciens élèves (Maurice Dufrène, Jean Burkhalter, Jean et Joël Martel, Raymond Subes, etc.) contribuèrent de manière décisive aux expositions internationales de 1925 et 1937.

    La pédagogie s’ouvrit à de nouveaux domaines, en particulier les arts graphiques : Cassandre créa en 1932 un cours libre sur l’affiche publicitaire. L’Ecole délivra même son propre diplôme d’architecture, créé en 1922 mais aboli en 1941.

    L’enseignement après-guerre se recentra sous l’impulsion de son directeur Léon Moussinac autour de l’architecture intérieure avec René Gabriel et René Prou.

    De nombreux créateurs participèrent aux transformations du cadre de vie des trente Glorieuses, tels Pierre Gautier-Delaye, Joseph-André Motte, etc.

    En 1962, son successeur, Jacques Adnet, fit appel à Roger Tallon pour mettre en place ce qui s’appelait encore « esthétique industrielle » et qui alla s’imposer comme le premier enseignement en France de design industriel.

    En 1966, Jean Widmer apporta le même bouleversement dans les arts graphiques qui devinrent la communication visuelle.

    La fin des années 1960 et le début des années 1970 connut d’autres transformations essentielles.
    Sous la direction de Michel Tourlière de nombreuses disciplines prirent une nouvelle importance tandis que d’autres apparaissaient : design vêtement, textile, photographie, scénographie, vidéo, mobilier et infographie.

    Entre 1990 et 2002, Richard Peduzzi dirigea l’École. L’établissement renforça son approche professionnelle et anticipa la révolution informatique en intégrant, parmi les toutes premières écoles d’art, le multimédia dans son enseignement.

    D.R
    D.R

    Ces dernières années

    En 2010, la réforme pédagogique destinée à inscrire l’École dans le cadre de l’harmonisation européenne des cursus de l’enseignement supérieur (LMD), fut consacrée par l’obtention du grade de master pour le diplôme de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs.

    En 2011, l’École devint membre du PRES Paris Sciences et Lettres-quartier latin.

    En 2012, l’École mit en place le doctorat en art SACRe fondé sur la pratique avec l’ENS, le CNSMDP, le CNSAD et l’École des Beaux-Arts. En 2012 également, l’École des Arts Décoratifs intégra la Conférence des Grands Écoles.

    Depuis 2018, Emmanuel Tibloux est le directeur de l'École nationale supérieure des Arts Décoratifs.

    Au cœur de Paris

    Au cœur de Paris, un grand établissement public
    L’École a pour mission : « la formation artistique, scientifique et technique de créateurs aptes à concevoir et développer toute réalisation dans les diverses disciplines des arts décoratifs ; ainsi que la conduite et la valorisation de recherches dans ces disciplines. » (Art. 2 du décret statutaire du 30 octobre 1998).

    L’École est installée rue d’Ulm depuis 1928 : les locaux ont fait l’objet d’une vaste campagne de modernisation dirigée par l’architecte Luc Arsène-Henry, le designer Philippe Starck et le paysagiste Pascal Cribier.

    Achevés en 2004, ces travaux ont donné à l’École une image architecturale forte et l’ont confortée sur son site historique et indissociable de la Montagne Sainte-Geneviève, au cœur de Paris.

    Innovation & recherche

    L’École nationale supérieure des Arts Décoratifs développe une ambitieuse politique de recherche avec EnsadLab, son Laboratoire de recherche.

    EnsadLab constitue un pôle spécifique de réflexion et de recherche sur des programmes liés aux domaines de la création, du design et de l’innovation, identifiés ou émergents, en relation avec les contextes sociaux, économiques, technologiques, politiques, industriels et culturels du monde contemporain.

    Depuis 2011, l'École est partenaire de l'Université de recherche Paris Sciences et Lettres (PSL) qui regroupe 25 institutions d’enseignement supérieur et de recherche (Collège de France, ENS, ESPCI, Observatoire de Paris, Institut Curie, Université Paris-Dauphine, Ehess...).

    Parmi ses anciens élèves de ces dernière décennies, l’École compte des personnalités illustres comme : Philippe Apeloig, Pénélope Bagieu, Mohamed Bourouissa, Ronan Bouroullec, Claude Closky, Nathalie Crinière, Philippe Cazal, Céline Devaux, Hervé Di Rosa, Jean-Paul Goude, Camille Henrot, Pierre Huyghe, Benjamin Lacombe, Annette Messager, Ariane Michel, Pascal Mourgue, Michel Ocelot, Anne et Patrick Poirier, Anri Sala, Jérôme Savary, Jacques Tardi, Xavier Veilhan, Martin Veyron, Yiqing Yin, etc.