Astou Touré

Nardal

Astou Toure ©Amelie Canon

Ce projet se situe à la croisée de l’afrofuturisme et de la négritude, deux mouvements qui visent à faire connaître à l’Occident les aspirations des cultures africaines.

Le projet

L’afrofuturisme plonge chacun de nous dans un imaginaire réaliste où l’histoire est repensée à travers la « black science-fiction ». Mouvement culturel de résistance, il invente de nouveaux modes de réflexion à travers différents champs culturels.
Le passé est perçu comme un héritage aussi important que la conception d’un futur alternatif. Cette réappropriation du passé, sa compréhension et son acceptation pour le transformer offrent une perspective complémentaire au mouvement intellectuel, plus ancien, de la négritude.

Ce projet s’intitule Nardal en hommage aux sœurs Jeanne et Paulette Nardal, deux femmes de lettres martiniquaises, qui dans les années 1920-1930, ont été précurseures du mouvement de la négritude.
Nardal invite le public à déambuler à travers, architectures, photographies et différents modes de représentations. Plongés dans un véritable voyage culturel entre passé, présent et futur, les visiteurs deviennent le fil conducteur qui va traverser cette multiplicité d’inspirations incarnées par les cultures africaines et afro contemporaines. Nardal c’est aussi la rencontre entre des pratiques artistiques complémentaires puisqu’il prend place au sein de l’Opéra de Massy qui devient ainsi un repère de culture partagée et de citoyenneté.
En s’inscrivant dans ce lieu d’expression artistique, Nardal ouvre les frontières en osant franchir les limites des non-dits, des préjugés sociaux, ethniques ou raciaux. Nardal est l’expression d’un futur culturel nourri par des pensées vives, solides, et qui renferment un très beau sens, celui de la mise en valeur des femmes africaines ayant joué un rôle important dans l’acceptation de soi. L’avenir afrofuturiste ne doit pas être à des années-lumière de nous : « On ne peut dessiner un chemin vers le futur que lorsque l’on sait précisément d’où on vient. » (Mark Dery)