Aussi lentement que possible
Louise Garric et Paul Judic
Aussi lentement que possible
Les philosophes de l’Antiquité considéraient l’oisiveté comme une forme de sagesse, une nécessité pour qui souhaite se détacher d’une activité physique incessante et chronophage. En érigeant la vitesse en modèle de vertu sociale, les sociétés occidentales modernes ont inventé le vice de la lenteur et de la paresse. Ces valeurs capitalistes et industrielles ont entraîné des formes d’aliénations du travail, mais aussi une surproduction, détériorant notre rapport aux choses, aux objets mais aussi à nos milieux de vie.
Le projet
À rebours de la cadence imposée par les horloges, créons notre propre rythme.
Ce temps manquant, perdu, fuyant, tentons de nous le réapproprier et de l’apprivoiser, de le comprendre. Le projet "aussi lentement…" a pour ambition de questionner le rapport au temps en tant que graphiste mais aussi, plus largement, en tant qu’individu Le contexte de crise sanitaire et la mise à l’arrêt de nos activités n’a fait que confirmer nos intuitions : et si, comme gage de qualité, nous apprenions à prendre notre temps ? Ralentir sera peut-être le moyen de développer d’autres formes d’attention, regardant autour de nous plutôt qu’en avant.