Emilie Lor

Cheminement

Emilie Lor

Cheminement

Cheminement © Lor Emilie

Dans le tourment général de ces dernières années, Emilie Lor a souhaité participer, à son échelle, à la guérison collective. Faute de savoir médical, elle construit des narrations qui ne se finissent pas en impasse, mais s’ouvrent sur l’immensité. L’idée est d’emplir l’esprit du spectateur d’un semblant d’espoir.

Le projet

Se met alors en place un Cheminement en deux volets : le premier, Réminiscences, nous fait découvrir le regard endeuillé d’une jeune fille tentant de se raccrocher à ses souvenirs, entremêlé à la vision de saumons pourrissants ; le deuxième, Une subite et sublime genèse, conte l’histoire d’une femme à la recherche d’un remède, spirituel ou cartésien, à un sentiment profond d’inadéquation parmi ses pairs.

Les phénomènes oniriques se mélangent à une étude de la mécanique humaine. On évolue dans le film comme dans un jeu vidéo dont les choix seraient déjà préétablis. Dans une narration continue, l’héroïne exprime l’évolution de son mal-être, qu’elle vit comme un destin, et auquel elle espère échapper en se livrant aussi bien aux médecins qu’aux guides spirituels. Puis un jour, par un événement singulier, entre art et amour, elle parvient à se libérer de ce fardeau.
À travers les visages caricaturés et les objets du quotidien, Emilie Lor propose une ode à la banalité et au risible. Les tableaux sont pensés comme des patchworks de souvenirs lointains entremêlés pour écrire un rêve fiévreux au dénouement optimiste.