Informations
Vendredi 22 mars, à 18h
Bibliothèque de l'École des Arts Décoratifs
31 rue d'Ulm
Paris (5e)
Rosanna Puyol Boralevi est poétesse, éditrice, traductrice et collabore avec des artistes pour des expositions, programmes de vidéo ou performances. Co-fondatrice de Brook Press, elle publie des traductions d’ouvrages engagés et nourris par le féminisme et l’antiracisme, une littérature tant poétique que chercheuse qui prend la forme d'essais, de manifestes, de poèmes et~ou critique d'art. Elle organise aussi, souvent avec des ami*es, des groupes de lecture et de traduction.
Avec Brook, Rosanna Puyol Boralevi a publié des textes de Saidiya Hartman, José Esteban Muñoz, Laura Mulvey, Shulamith Firestone.
Elle a coordonné, aux côtés de Léna Monnier et Sandar Tun Tun, les ateliers de traduction du livre de Fred Moten et Stefano Harney Les sous-communs, planification fugitive et étude noire (Brook, 2022).
Aujourd’hui, elle travaille avec Pauline L. Boulba, Aminata Labor et Nina Kennel pour traduire et éditer une compilation d’écrits de l’autrice, critique et militante lesbienne Jill Johnston (à paraître chez Brook en 2024).
Son premier livre, D’l’or, est à paraître chez After 8 books. Deux poèmes, sous le titre A thing conducting, ont été publiés par Publication Studio et on peut lire d'autres textes dans les revues Mouvement, Dispersantxs (éd. The Cheap University) et C’est les vacances (éd. Burn-Août).
Cycle d'interventions : "Et pourtant iels parlent…"
Une programmation proposée par : Opale Pedil, Emylia Edi, Orson Edwards, Manon Schlosser, Cicilée N’Diaye, Mona Hackel, Victor Andrea González, Annabela Tournon-Zubieta, Romane Guet-Frapard
Présentation du cycle 2023-2024 :
Et pourtant iels parlent… est une programmation proposée dans le cadre d’un studio/enseignement de l’Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs, animée par un groupe d’étudiant-e-s et d’enseignant.es. Le titre du cycle, librement inspiré de la théoricienne postcoloniale Gayatri Chakravorty Spivak, suggère que les voix minoritaires, quoique définies par leur subalternité dans leur relation à la culture dominante, n’en continuent pas moins de parler, de créer des mondes, et de tisser des alliances inattendues entre elles. Croisant des questions de création avec des enjeux décoloniaux, le cycle souhaite donner la parole à des créateurs, militant-e-s, penseur-e-s, autour de sujets interpellant la jeune création. A l’intersection de questions sociétales, les échanges ont l’ambition de sortir des énoncés assignés et des agendas présentés comme inévitables.
Cette seconde édition de rencontres sera notamment l’occasion d’évoquer les articulations entre enquêtes sociales et récits fantastiques, les nouvelles articulations humaines et non-humaines produites par les musées occidentaux en dialogue avec leurs collections extra européennes, la fabrication de nouvelles identités à partir de la mise en partage de récits généalogiques et familiaux.