Léonore Camus-Govoroff

Long-forgotten Fairytail

Léonore Camus-Govoroff

Long-forgotten Fairytail

Leonore Camus-Govoroff ©Mathieu Faluomi

Qu’en est-il des histoires délaissées qui s’effacent, puis refont surface, se déforment ou encore s'adaptent ?

Le projet

Des lieux qui perdent leur fonction, des communautés qui éclatent, puis retrouvent place dans la latence de l’oubli. Des petites histoires qui s'enchevêtrent dans l’Histoire. Il faut concevoir que le réel est une fiction et que seule la fiction est réelle, que le réel et l’Histoire ne sont que construction et opinions.

Les odeurs nous guident, il nous faut franchir la fumée myrrhée émanant de trois malins afin de pénétrer ce cloître. Une forme de vie chaleureuse mais austère s’y est développée, des plantes vivantes et mortes cohabitent entre végétal et minéral, une gargouilles, des gelées fondantes, des papillons d’acier…
On peut toucher, sentir, effleurer, questionner afin d’essayer de comprendre où sont les autres habitantes de ce cloître, à quelle époque sommes nous, à quelle réalité appartient-on à cet instant précis ? Quel est la particularité de la décoction que l’on peut humer de la fontaine ? Depuis quand brûlent ces lourds cierges sucrés ?
Trouve-t-on nos réponses dans la petite ou dans la grande Histoire, dans le réel ou la fiction ?
Le cloître comme le jardin sont des lieux de contrôle des essences du vivant. Du dogme religieux, en passant par les révolutions jusqu’à la biopolitique, le patriarcat règne en souverain sur les fertilités.
Mais la nature comme les femmes n’ont pas attendu le geste de l’homme et ses préceptes pour s’organiser, se queeriser.