Maison(s)
Claire Marchal Dombrat
Maison(s)
Informations
Cinéma d'animation
Sous la direction de Marion Lacourt
6 cahiers cousus dans une boîte toilée (28, 15, 24, 32, 11, 59, 67 p.) : ill. ;
28 cm + 5 feuillets volants
Réserve mémoires : M2023/54
Résumé
Cette maison, plus personne n'en veut. Elle sort par les trous de nez de ma mère, c'est elle qui me l'a dit. Elle est trop difficile à entretenir, la ville s'enlaidit et puis financièrement la région est trop chère. Mon père reste attaché à ce lieu, mais c'est vrai que sa localisation l'éloigne de sa famille, de nous, ses filles parties étudier à Paris. Moi, quand j'ai appris qu'on allait s'en débarrasser, ça m'a fait quelque chose. J'avais toujours pensé que cette maison resterait et qu'on aurait à se soucier de s'en débarrasser à la mort de mes parents. Donc forcément, quand cela est devenu concret, ça a fait émerger toutes ces choses auxquelles je n'avais pas prévu de penser avant des années.(Parce que mes parents sont immortels: bonjour le déni). Et là, d'un coup, brutalement; j'ai mentalement visualisé ma chambre vide et je me suis mise à pleurer. Parce que je ne comprenais pas pourquoi l'idée de déménagement était si douloureuse, je me suis dit que, quitte à passer une année à réfléchir sur un sujet, je crois que j'aime autant essayer de décortiquer les émotions qui lient les espaces et les individus. J'aimerais essayer de comprendre le phénomène d'attachement au lieu,une piste étant l'idée que la mémoire est spatialisée, que les souvenirs d'un individu sont rattachés à des lieux: être c'est avoir lieu. Quand l'heure de vider la maison sera venue, je sais que j'aurai la désagréable sensation qu'il ne restera plus rien de la maison dans laquelle je me suis construite, et donc qu'une partie de ma vie va partir aux oubliettes. Hop, ciao. J'appréhende ce moment. J'ai peur de vider, de jeter. J'ai peur du tri, de savoir qu'est ce que j'emporterai avec moi et qu'est-ce que je laisserai là, pour toujours dans cette maison, sans plus jamais y avoir accès. On me dit que ce qui compte, ce sont les souvenirs qui, eux, restent, mais la mémoire me paraît si fragile, j'ai besoin de laisser une trace et mettre en mot ce moment et cette maison, de construire sur ce qui se détruit. Quand j'en parle je m'aperçois que se séparer d'une maison c'est une expérience souvent pénible, et partagée avec autant de spécificité que d'individu, ce qui m'amène à vouloir réfléchir autour de l'expérience de la maison aussi largement que possible. Entrer dans l'expérience de la maison des autres, que les souvenirs soient heureux ou douloureux, que la maison ne soit plus ou qu'elle demeure. Ce mémoire serait donc une réflexion sur les maisons et la mémoire. Il prendrait pour point de départ une maison qui n'est plus et il proposerait de réfléchir aux émotions liées à la perte d'un lieux (négatives et positives), à l'oubli. Cela impliquerait de s'intéresser au rapport intime à la maison, aux différentes maisons et aux différentes manières d'habiter un lieu et de s'y sentir "chez soi". J'aimerais que ce mémoire soit un recueil de divers textes, photographies, dessins, témoignages qui se lient et appuient ma réflexion.
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