Thibaut Quemener

Matière rurale

Thibaut Quemener

Matière rurale

Quemener Thibaut © Beryl Libault

Matière rurale, une architecture de cueillette pour construire un avenir écologique. « Nous sommes le 1er mai, je suis rentré en Normandie, car je voulais filmer les champs de lin avec ma camera obscura. Il est 8 h 04, heureusement, le ciel d’Ouilly-le-Tesson est dégagé, je n’ai que la matinée pour les filmer.

Le projet

J’ai vécu ici les vingt-et-une premières années de ma vie. Pendant ce temps, j’ai constitué dans mon imaginaire une carte personnelle, de ses habitants, ses rues, ses maisons et leurs espaces intérieurs, ses chemins, ses forêts, ses ruines et ses fermes. Avant moi, mes arrière-grands-parents en ont façonné le paysage, ils y étaient paysans. Ils sont parmi les derniers représentants de leur classe. Pour ma part, je n’ai pas connu cette vie, à ma naissance, mes parents ont rénové une grange qu’ils ont achetée à mes arrière-grands-parents, nous faisions partie d’une des premières vagues de néoruraux depuis l’exode rural. Le village autrefois autonome est aujourd’hui une sorte de cité-dortoir en pleine prise avec la société de consommation. En tant qu’étudiant en architecture inquiet par la crise écologique en cours, je pars à la recherche d’une résilience par la matière déjà là. »

Légende : Arpentage, Camera Obscura, Dessin, Photographie, Inventaire, Assemblage, Maquette, Projet.