Filip Pietuch

Il conçoit ses propres contenants-étalons définis de manières singulières et approximatives, en rupture avec les unités précises internationales. Dans ses œuvres, les horloges ne montrent pas l’heure universelle, mais possèdent une aiguille pour le lever, une autre pour le coucher de soleil et une dernière pour le midi solaire ou « trop tôt », « très tôt », « tôt », « encore tôt », « ni tôt ni tard », « bientôt tard », « tard », etc.

Dans l’évocation des fonctions de transport et de rangement, les objets de mesure sont réunis dans des pièces de mobilier dont l’apparence mime les techniques artisanales. Démontables ou sur roulettes, ils ressemblent aux mallettes de voyage : pliables, dotés de poignées, emboîtables les uns dans les autres.
Inventaire d’un cabinet de curiosités portatif dans lequel chaque pièce porte le témoignage historique d’un univers lointain, renvoyant ainsi l’usage des objets au second degré.