Léo-Paul Barbaut

Cabinet buissonnier

Léo-Paul Barbaut

Cabinet buissonnier

Leo-Paul Barbaut ©Beryl Libault

Sensible aux espaces atypiques, Léo-Paul Barbaut est attiré par les terrains vagues, clandestins ou laissés à l’abandon, les parcelles sauvages. Les friches et les chantiers – lieux de tous les possibles – constituent ses sources d’inspiration.

Le projet

Sa « carte mentale » ou « dérive psychogéographique » consiste à flâner, prendre le métro, explorer les souterrains, admirer Paris depuis ses toits, changer d’échelle – de la vastitude du ciel à l’étroitesse de l’impasse, du tohu-bohu de l’avenue à la quiétude des jardins ouvriers. Pour pénétrer dans ces espaces où la magie opère, il faut pousser des portes, sauter par-dessus des barrières, ouvrir des trappes, escalader des échelles. Le terrain vague évoque une zone d’entredeux située en périphérie ou dans les trous blancs de la ville. Délaissées, ces bulles temporelles portent les stigmates de leur histoire, témoignages de l’archéologie urbaine. Un lieu où la nature reprend ses droits, où le hasard et le bric-à-brac sont rois – un lieu propice au jeu, à la poésie, à la trouvaille. Ce projet présente une collection de sculptures, un ensemble de céramiques, un cabinet éclectique de volumes, une diversité de styles architecturaux – du gothique au brutalisme – et une richesse ornementale – mascarons, atlantes et cariatides. Cabinet buissonnier édifie des miniatures, élabore une utopie personnelle, modèle un univers architectural onirique où règne la paréidolie, les figures anthropomorphes. Risquer un oeil dans l’oculus – faire la mise au point sur un autre monde, entre microcosme et cosmos. Les cahutes sont modelées en porcelaine papier, teintées par différents oxydes et cuites à haute température avec glaçure.