Cataclop
Nicolas Vuillerme
Cataclop
À l’heure des débats sur la transition énergétique, il paraît opportun de positionner la traction animale comme une technologie d’avenir. Aujourd’hui, repenser nos mobilités dans ce contexte de crise écologique suppose la limitation du moteur thermique dans nos centres-villes. La voiture individuelle n’est plus plébiscitée par les citadins, qui se tournent vers des autres solutions alternatives. Cependant, les imaginaires de nos mobilités futures appartiennent à des entreprises dont le fort capital permet de financer et diffuser des technologies de pointes. Comment redonner des moyens à des innovations frugales et des initiatives low-tech ?
Le projet
Cataclop est le son produit par la frappe des sabots d’un cheval sur le sol. J’imagine dans une prospective à court terme que le cheval puisse revenir dans nos villes, pour occuper des fonctions de mobilité et de service. Si ce dernier ne brille pas par son efficacité, il est néanmoins incontestablement l’ambassadeur d’un climat plus passif, moins agressif. Il est un allié de poids en vertu d’une volonté d’augmenter les mobilités douces, et écologiquement responsables.
Cataclop est un projet qui nous invite à envisager le cheval comme service public sur la Petite ceinture de Paris. Dans la suite des projets d’aménagement de cet ancien chemin de fer en coulée verte, coordonnés par la Mairie, le cheval deviendrait l’allié des cantonniers, des jardiniers et des éboueurs qui prennent habituellement soin de cet espace urbain. En plus, les déchets seraient valorisés en circuit court pour servir aux jardins de la Petite ceinture. Le cheval offrirait alors un service efficace et respectueux, à destination des tiers-lieux de restauration, souhaitant s’impliquer dans une boucle vertueuse et locale, en osmose avec le cadre environnant.
« Cataclop » a reçu le soutien de l’agence d’architecture SCAU dans le cadre du partenariat Placebo avec l’Ecole des Arts Décoratifs.