Georges Juliette Ayrault

Colorine 82

Georges Juliette Ayrault

Colorine 82

Juliette Ayrault © Béryl Libault

Nuancier d’un blanc qui s’effondre ou s’effrite, d’un blanc crème couleur métro, d’un blanc jauni, ivoire, écru, coquille, gris, argile. Teinte climatiseur, porte-savon, imprimante, enceinte 2002, store, gomme, fart, fève, crampon, peigne, savon, Téflon, ambrés Duralex, balcon, hall d’immeuble et huile de coupe. Jusqu’à l’ocre et l’orangé, tache sur les façades, colophane et trace ellipse.

Le projet

Le plastique – matière alchimique – protopierre, fantasme et utopie industrielle, a mal vieilli ; ce n’est pas une collection de cristal, c’est un amas de déchets qui témoigne de l’histoire d’un effondrement. Colorine 82 cache les indices d’une histoire parallèle, celle des imaginaires contenus dans les interstices de nos architectures.

Elle fonctionne comme un système stellaire où une boule de bowling devient l’astre autour duquel gravitent maquette, mobilier et objets aux histoires ambiguës. Là où les pièces se dédoublent, au seuil d’un store californien, naissent des récits anachroniques et des reflets synthétiques. Un poème jauni au soleil nous parvient.