Contes symbiotiques
Jean Mallard
Contes symbiotiques
Ce projet commence par une profonde fascination, voire une obsession pour le monde vivant, et de longs moments passés à l’observer. Il est inspiré du concept de « symbiose » selon lequel chaque espèce et chaque milieu subsistent grâce à une coopération invisible et délicate qui orchestre le monde depuis son origine. La symbiose est comme une partition de musique où tout être vivant serait la note d’un instrument infini, recherchant l’équilibre et l’harmonie.
Le projet
À travers son travail, l’illustrateur cherche à transmettre cette beauté, à partager son ampleur et sa poésie. Son choix s’est porté sur trois histoires qui racontent à leur façon, et de manières très différentes, des récits symbiotiques.
Le premier livre est Le Vieux qui lisait d’amour de Luis Sepulveda. Une histoire dense aux allures naïves. Aux confins de l’Amazonie, dans un petit village le long du fleuve, vont se croiser colons et peuples autochtones. Cette histoire nous plonge dans un autre rapport au monde, aux côtés du peuple Shuar, mêlant douceur et quiétude dans une forêt presque onirique.
Mais ce récit évoque aussi une violence, naturelle, coloniale, et la nostalgie de la terre qui nous quitte.
Puis vient La course des animaux, de Daniil Harms. Un poème surréaliste où tous les habitants de la forêt, petits et grands, se réunissent dans une course psychédélique. Enfin, Quel bonheur, écrit par François David, est une histoire courte et contemplative, une journée d’errance, qui raconte le sentiment d’appartenir à un tout. En explorant la peinture à l’eau depuis sa fabrication pigmentaire, cet ensemble de projets est l’aboutissement de plusieurs années de recherches graphiques et colorées.