Cosmologie virale
Marie Truffier
Cosmologie virale
Un grand filet en métal accueille une foule virale ; des éléments en terre absorbent et diffusent des transformations ; des cônes craquelés racontent. Cosmologie virale nous plonge dans un monde spectral d'il y a des millions d'années – mais dont l’histoire subsiste au fond de nos chairs. Dans cette zone trouble, qui ne permet plus de saisir où s’arrêtent les frontières des choses, des processus s’emmêlent et relatent la plasticité de ceux qui vivent, invisibles, avec, contre et parmi nous.
Le projet
À une époque où nous devons requalifier nos existences humaines sur terre, « il faut prendre soin de nos manières de raconter, car c’est le récit qui rend intelligible, pas la bonne définition », rappelle la philosophe Isabelle Stengers (Résister au désastre, 2019). Ici, les virus sont extraits des récits de contamination guerriers, afin d’affirmer leurs puissances politique et féministe, qui renient, à bas bruit, toutes les formes de domination. Des interfaces poreuses, des odeurs cueillies, des sons métamorphosés habitent l’espace, comme autant de tâtonnements sensibles pour prendre soin de nos imaginaires.
Légende : métal, verre, faïence, céramique.