Mélanie Piat

De l’autre côté du miroir (revenir des catacombes)

Mélanie Piat

De l’autre côté du miroir (revenir des catacombes)

Mélanie Piat © Béryl Libault

« En janvier, tu me baptises : tu choisis mon nouveau nom, celui que je porterai désormais pour arpenter l’autre côté du miroir. » Les catacombes interdites de Paris offrent un espace romantique où chacun·e est libre d’endosser une identité choisie, au sein d’une communauté qui possède une culture, un folklore et des rituels propres.

Le projet

Mélanie Piat a cherché à remonter à la surface quelques morceaux de cette ville d’ombre. Le culte du secret s’y applique strictement, et les outils graphiques ont joué le rôle de filtre : comment remonter le mystère sans que la lumière le tue ? L’identité cataphile repose sur l’appropriation d’un certain nombre de formes : celles du plan, des galeries, du corps contorsionné, des inscriptions anciennes et des œuvres d’art. Non gérées par les institutions légales, ces formes sont entretenues par la communauté souterraine. Elles sont le ciment du lien social et constituent le noyau de l’enchantement. Lorsqu’elles sont ramenées à la surface, ces formes interrogent abruptement notre rapport à l’espace urbain. À leur contact apparaissent des zones possibles, hors du réel, où l’on peut vivre une vie de merveille.