Alec Vivier-Reynaud

Du mycelium aux pratiques symbiotiques : à l'aube des nouveaux paradigmes

Alec Vivier-Reynaud

Du mycelium aux pratiques symbiotiques : à l'aube des nouveaux paradigmes

    Informations

     

    Design graphique

    Sous la direction de :
    Patrick Renaud

    1 vol. (369 p.) : ill. ;
    17 cm
    Réserve mémoires : M2023/84

    Résumé

    "Toute substance organique devient un jour acte de décomposition et de lutte, il serait tentant de suivre la courbe logique de l'évolution, le mycélium, lui, n'est pas qu'une parenthèse dans l'histoire. La cosmologie fongique offre des perspectives au combien positives à explorer. Enfant, mes pas rencontraient souvent ceux de ces excroissances sur le sol forestier. Ma grand-mère et moi avions cette habitude, celle de se promener quotidiennement parmi ces derniers. Je les voyais de mes yeux, ces [mondes-en-train-de-se-faire] qui nous enserrent. Le mycélium infuse tout type de paysages, reprend la vie pour la redistribuer, désassemble et reconstruit la nature. Il bouleverse profondément les modes d'existence et reformule les fondements de la vie biologique, façonne des écosystèmes et nous replace dans des enchevêtrements d'interdépendance. Figure biologique de la symbiose, il s'amuse des liens avec autrui, et les transgressent sans distinction de frontières. Toujours à tisser à la croisée des mondes, il continue encore aujourd'hui de façonner les écosystèmes de demain. Infixable par nature, on ne saisit jamais le champignon, tout du moins toujours dans un de ces états et une partie de sa transformation sans fin. Il est le symbole d'un dynamisme du temps : pousse sur des sols calcinés, aide les arbres à repousser, peuple nos assiettes et crée des communs latents précaires. Il n'en reste pas moins une entité méconnue et extrêmement floue dans l'imaginaire collectif tant on ne connait de lui que sa partie émergée qui s'invite spontanément durant nos promenades champêtres. Nous lui assignons constamment à la manière du virus toute une connotation négative à base de parasite, d'infection ou encore de monstre du vivant. En réalité, c'est dans la contamination que peuvent jaillir de nouvelles formes de vie, on parlera ici davantage de symbiose. Pourtant, le mycélium n'est pas plus le façonneur de symbioses que nous le sommes. C'est en ça, que voir au travers du prisme fongique permet d'appréhender nos relations différemment. L'infime n'est pas une échelle, on le désigne subjectivement comme négligeable. L'infime n'a donc à priori pas d'incidence sur un système, un écosystème, ou un environnement, que nous définissons comme fonctionnels et viables. Et si le rôle du mycélium nous permettait d'appréhender cette notion d'incidence autrement ? Et si faire corps-à-corps avec le mycélium pourrait nous aider à recon-sidérer et ouvrir nos modes d'existences ?

Autres mémoires

Tous
Nom Titre du mémoire Secteur Année

Les Agneaux de la République

2023

La peau des autres

2023

Synergetic expressions : body movement and active tensile structures

2023

Les Ploucs : chapeau de paille et bottes de pluie

2023

Les Palais de cristal : images de la musique éléctronique

2023

Soft-punch : ticket for a special show

2023