The Inhabitable flesh of architecture
Maxime Bagni
The Inhabitable flesh of architecture
Cette installation est conçue comme la mise en place d’une fondation, une architecture dissimulée, un récit intérieur propre aux objets dont l’apparence entre en contact avec l’anodin.
Le projet
Les débris des chantiers voisinant avec l’atelier de Maxime Bagny à Ivry-sur-Seine ont été collectés et transformés pour dialoguer avec la logique architecturale de l’espace d’exposition. Du sol où ils sont enfouis, invisibilisés, l’artiste les déterre pour leur donner une autre des propriétés de ce qui est enseveli : la fondation.
En conservant un lien fort avec leur site d’origine, l’artiste déplace ces éléments spatialement mais aussi symboliquement : des chantiers de banlieue du Val-d’Oise où rien ne les dissociait du banal, à l’espace d’exposition et sa logique rouge, intérieure, fantasmagorique.
La main humaine est ici, selon la formule de Marguerite Duras, une main négative : tels les débris taillés en main courante d’escalier faite pour la préhension.
Le titre The Inhabitable Flesh of Architecture est emprunté à l’architecte Marcos Cruz qui a recours à l’analyse d’œuvres d’art dans sa théorie de l’architecture. De la même manière, Maxime Bagni, qui puise ses ressources tant chez les artistes que chez les auteurs/trices, s’inspire de bâtiments en abolissant toute distinction entre fonctionnel et déserté, habitable et inhabitable.