Christophe Tabet

Le jour des comptes

Christophe Tabet

Le jour des comptes

Christophe Tabet © Béryl Libault

Le jour des comptes (« Yowm elhissab » en arabe) est une expression utilisée au Liban et dans le monde arabe possédant plusieurs sens liés : l’une signifie que l’on paie toujours le résultat de nos actions, bonnes ou mauvaises ; l’autre, plus littérale, se réfère au jugement dernier.

Le projet

Ce travail est avant tout un questionnement sur l’identité franco-libanaise de l’artiste qui, depuis près de trois ans, a entamé une quête afin de comprendre les origines de la guerre civile libanaise (1975-1995) et leurs conséquences. Nourri des souvenirs de ceux qui ont vécu pendant ces années-là, il a récolté des témoignages d’acteurs du conflit, victimes et/ou bourreaux, et a visité des lieux où l’histoire de la guerre s’est écrite, mais est restée dans l’oubli. Cette période, qui a laissé une cicatrice béante dans la société libanaise, est pourtant obscure et encore taboue au Liban.

Le pays paie les conséquences de son histoire et traverse aujourd’hui une crise sans précédent face à laquelle l’État, gangrené par la corruption, ne joue pas son rôle. 

Pour partager ce savoir accumulé et sensibiliser, dans une dualité passionnelle entre peine et adoration pour ce petit pays qui est le sien, l’artiste a réalisé un ensemble de pièces qui en évoque certains maux, des répercussions de la guerre civile aux problèmes actuels. Une partie des témoignages récoltés prennent la forme de contes, de récits racontés. Une oralité qui se traduit par des événements exposés.