Zoé Chauvet

« L’essentiel c’est qu’on était vivant et qu’on se reverrait »

Zoé Chauvet

« L’essentiel c’est qu’on était vivant et qu’on se reverrait »

Zoé Chauvet ©Beryl Libault

Ce projet photographique et vidéo s’intéresse à Giango et Poncho (f) un collectif d’artistes-auteurs qui occupent des espaces vacants, notamment un hangar de 2 000 m2 situé près du métro Mairie de Montreuil : Le Subaru.

Le projet

La démarche vise à représenter la vie decelles et ceux qui ont décidé de vivre ensemble, un groupe d’artistes, de praticiens de la marginalité, d’activistes et de vagabonds périphériques. Ils forment un ensemble hétéroclite de profils qui entremêlent leurs quotidiens, poursuivant le même idéal.
Parallèlement à ce travail documentaire, un moyen métrage de fiction aborde les problématiques et enjeux récurrents du quotidien du collectif que sont, entre autres, la précarité du logement, les nouvelles formes de vie et les questions d’identité de genre. Le scénario se déroule au sein d’une unité de temps et de lieu, à l’instar du roman de Guillaume Dustan "Je sors ce soir". Deux personnages organisent une fête illégale dans un bâtiment abandonné. À travers l’histoire des personnages d’Hélène et Gata, la fête devient une forme de résistance politique par la libération du corps et la réappropriation des espaces publics.
Suivant un instinct photographique tourné vers une représentation sensible voire sensorielle du portrait, l’autrice s’attache à porter un regard juste et dépouillé sur les sujets et s’exerce à cultiver une approche à la lisière du documentaire et de la fiction. Ce travail parle de l’univers de la fête, des corps utopiques qui y naissent, et des enjeux identitaires au sein de la jeunesse qui s’y déploie, tentant d’obtenir une vision qui tend le plus possible vers la pureté et l’exaltation.