Kungchor Choi

Marché, vers la vie communautaire

Kungchor Choi

Marché, vers la vie communautaire

K. Choi © Amélie Canon

Les villes sont des organismes en mutation. Tout comme les cellules du corps meurent puis se régénèrent, les villes répètent continuellement le cycle de la mort et de la renaissance. Comme le sang dans le corps, le grand nombre de personnes qui errent dans la ville, vont et viennent, détruisant à certains endroits les organes de la ville, faisant de nouvelles cellules inattendues.

Le projet

La commercialisation excessive et la surpopulation soulèvent plusieurs problématiques, dont celle de la gentrification. Les minuscules amas de cellules se désintègrent sous le poids de la population et du capital qui se serrent menant à la disparition de la communauté et à l’effondrement du village. C’est le cas de Haebangchon, village situé au cœur de Séoul, qui concentre l’histoire de la Corée après la libération. Fondé par des réfugiés dans les années 1940, il était à la fois leur maison, le centre de l’industrie de la couture et une nouvelle ville pour les migrants étrangers. S’il abrite actuellement de jeunes artistes précaires, les conséquences de ces mutations entraînent le déplacement de nombreux habitants et une uniformisation par la gentrification.

Kungchor Choi imagine un autre avenir pour ce village à partir du marché Sinheung, dont le nom signifie « renaissance » ; il est aujourd’hui remplacé par un espace commercial. Dans son travail, elle lui redonne vie et en fait de nouveau un lieu dans lequel se forme une nouvelle communauté.