Julianne Courtois

This is my best candid

Julianne Courtois

This is my best candid

Julianne Courtois ©Beryl Libault

L’anglicisme « candid » renvoie à une photographie non-posée, supposée être prise à l’insu de la personne photographiée.

Le projet

Inscrit dans le contexte du studio photo, ce projet met en oeuvre la création d’une série de vêtements et d’accessoires dans le but de faire de l’image. L’histoire est celle d’un shooting où la
photo est capturée avant l’heure, à un instant où rien ne semble prêt, pas même le model.
Le studio est le lieu de représentation où s’orchestre une mise en scène minutieuse du corps par le biais du vêtement, de l’accessoire et de la posture. A priori réservée au hors champ, la
spontanéité ne se retrouve, elle, que dans la réalité des backstages ou du quotidien. L’intention est de la faire surgir dans le studio. Mais une fois devant l’objectif, ce moment de vérité tant recherché devient lui-même une question de performance. Il s’agit donc de jouer sur le paradoxe d’une mise en scène de la spontanéité.
Les vêtements interviennent dans l’image comme des « pièces-attitude » et sont construits à partir d’un porté tels que les manches ou les jambes du pantalon retroussées. Ils regroupent
aussi bien ces détails qui se rapportent à une gestuelle spontanée que les caractéristiques du vêtement de scène, graphique et épousant le corps. Ces principes matérialisent ainsi la rencontre
entre le vêtement scénique, le photographique, et le spontané, l’accidentel.