Diane-Line Farré

O2

Diane-Line Farre ©Amelie Canon

La crise sanitaire que nous vivons aujourd’hui nous amène à nous poser des questions existentielles. Les distanciations physiques et sociales que nous vivons actuellement nous éloignent des autres en distendant les liens que nous entretenons avec nos familles, collègues, amis. Nous nous replions sur nous-mêmes.

Le projet

Dans le monde scientifique, de nombreuses études portent à croire que les décennies à venir nous réservent de nouvelles pandémies, sûrement plus destructrices encore que la crise que nous traversons aujourd’hui. Au lieu d’espérer un retour à la normale, nous pouvons craindre que ce phénomène perdure jusqu’à devenir la norme dans nos vies. Il n’est plus temps d’attendre, ni de regretter une époque qui est maintenant derrière nous. Il est de notre responsabilité de commencer à chercher des solutions aux précarités actuelles, et d’imaginer dès aujourd’hui des constructions adaptées à ces changements, pour rendre nos vies à nouveau désirables.
Le Projet questionne notre rapport à l’autre, en se focalisant sur le monde étudiant, particulièrement touché par les restrictions sociales et économiques. Sujette à de nombreux décrochages scolaires, entraînés dans la dépression par l’isolement, voire dans des situations économiques extrêmement précaires, cette partie de la population se retrouve totalement démunie face aux évènements. L’enjeu du projet est de proposer une solution de vie étudiante alternative au sein de campus universitaires en manque de logements. Comment ramener le lien, la vie, de nouveaux rapports sociaux ? Le cluster, qui tout au long de la crise sanitaire a été brandi comme repoussoir, devient ici la pierre angulaire autour de laquelle gravitent les recherches. Conçu comme un prototype, le projet testé sur le campus de Villetaneuse a l’ambition de s’installer sur n’importe quel campus, dans l’idée d’apporter de premières réponses à ces besoins de liens.